Après plus d’un mois de conflit, la lutte des salariés de Dunkerque, en grève depuis le 12 janvier, est entrée dans une phase décisive. La détermination à refuser la fermeture du site est intacte. L’indignation générale et la révolte sont à la hauteur des bénéfices du groupe : 7,8 milliards pour 2009.
Sous la pression de la mobilisation, la direction avait cru désamorcer la lutte en annonçant le report de sa décision. Mais pour les salariés, pas question d’accepter le calendrier de la direction qui a convoqué une réunion du comité central d’entreprise, le 29 mars, après les élections. D’où la décision d’occuper le site de Dunkerque.
De son côté, l’intersyndicale a appelé à la grève dans les six raffineries du groupe en France les 17 et 18 février. Celle-ci a été massivement suivie. L'ensemble des sites ont voté la poursuite de la grève. Toute les raffineries sont aujourd'hui paralysées.
Seule une mobilisation générale, un blocage des sites, peut imposer à la direction de renoncer à ses plans de restructuration. Une victoire des salariés de Total contribuerait à changer la donne, à montrer qu’il est possible de maintenir l’emploi en prenant sur les profits.
Le communiqué de presse du NPA :
La décision des travailleurs des six principaux sites de raffinage de Total de poursuivre le grève commencée le 17 février pour soutenir celle entamée le 12 janvier par leurs collègues de Dunkerque est une excellente nouvelle.
La multinationale Total vient d'engranger 7,8 milliards d'euros de profits pour l'année 2009. et pourtant, malgré cela, Total annonce la fermeture de sa raffinerie de Dunkerque pour délocaliser son activité en Arabie Saoudite où les travailleurs seront moins payés et où les normes environnementales et sociales sont beaucoup moins contraignantes. Des menaces planent d'ailleurs sur d'autres sites de raffinage.
Réquisitionner Total et ses profits : les travailleurs de Dunkerque montrent la voie. Il est urgent d'empêcher Total de nuire à l'emploi et à l'environnement. Car c'est la même course aux profits qui est à l'origine des licenciements programmés mai aussi de toutes les catastrophes écologiques dont Total est responsable comme la marée noire de l'Erika ou les désastres comme AZF.
Il faut interdire les licenciements et la fermeture de la raffinerie de Dunkerque.
Le NPA, qui est pour l'expropriation de Total et la constitution d'un grand service public de l'énergie ayant le monopole sur la production et la distribution, apporte tout son soutien aux salariés de Total en grève.
Le 19 février 2010.