Publié le Jeudi 25 novembre 2010 à 11h13.

Toujours là !

Malgré la promulgation de la loi injuste et inégalitaire sur les retraites, la journée de mobilisation du 23 novembre a rassemblé beaucoup de monde dans plus de 200 rassemblements, manifestations, meetings, à travers le pays. Au moment où certains amis du « président des riches » parlent de « combat d’arrière-garde », de nombreux salariés du public, du privé ainsi que des jeunes étaient présents pour revendiquer l’abrogation de la loi, mais aussi plus globalement pour exprimer l’illégitimité de cette politique taillée sur mesure pour les marchés financiers et les plus riches. Cette journée a donc été une piqûre de rappel au patronat et au gouvernement. Le message : les braises de la colère brûlent toujours et le mouvement social peut rebondir à tout moment.

Les raisons sont nombreuses pour cela, il a suffi d’écouter la prestation télévisée de Sarkozy pour le comprendre. Le gouvernement Fillon III continuera de mener une politique de combat contre le monde du travail, les jeunes, les immigrés, les précaires et les chômeurs. Comme il l’a déjà annoncé, le 23 novembre : « nous ne changerons pas de cap parce que nous sommes engagés par la campagne de 2007 et l’élection du président de la République ».

La continuité donc d’une politique de casse sociale des services publics mais généreuse avec les patrons qui suppriment des emplois comme dans l’automobile ou chez Thales. Cette politique d’austérité, de casse sociale est menée partout en Europe pour nous faire payer la facture de leur crise.

Et face à cela, des résistances sociales, des mobilisations voient le jour comme en Grande-Bretagne, au Portugal ou encore en Irlande. Il n’y a donc aucune raison de cesser de revendiquer, de se mobiliser. Et c’est maintenant que cela doit se passer, pas en 2012. Nous n’avons pas pu faire reculer le gouvernement sur les retraites mais nous ne sommes pas KO, et nous savons que la force du nombre est essentielle pour gagner.Sandra Demarcq