La ville rose est à la pointe du combat. Proportionnellement à la taille de l'agglomération, les manifestations sont souvent plus importantes qu'ailleurs et rien à voir avec la chanson de Nougaro qui disait qu'"à Toulouse, même les mémés aiment la castagne".
L'intersyndicale interprofessionnelle fait partie de celles qui ont le plus poussé à la lutte, notamment en ajoutant aux journées appelées par l'intersyndicale nationale, des journées locales qui permettent de donner un second rendez vous dans la semaine aux secteurs les plus engagés dans la lutte et au soutien à ces derniers. Ainsi, jeudi 14 octobre, les lycéens ont pu faire la jonction avec les travailleurs des divers secteurs en grève reconductible, notamment les cheminots. La manifestation dynamique a rassemblé plus de 10 000 personnes, dont un gros tiers de jeunes. Forte de ce succès, l'intersyndicale départementale appelle à une nouvelle journée le jeudi 21 octobre. C'est encore elle qui organise des actions interprofessionnelles de blocage.
Côté lycéens, le mouvement s'étend toujours. Les lycéens ont manifesté jeudi et vendredi massivement mais ils étaient moins nombreux samedi. Samedi après-midi de nombreux représentants de lycées de l'agglomération se sont retrouvés en coordination pour la première fois, afin de se structurer démocratiquement, de gagner en efficacité, de discuter des méthodes d'implantation de la grève dans les lycée, de planifer les actions. La coordination a en outre désigné des porte paroles, pris contact avec les enseignants en grève et les fédérations de parents d'élèves.