D'après le Pôle emploi, un million de chômeurs pourrait arriver en fin de droits cette année, c'est-à-dire ne plus percevoir d'indemnité de la part de l'assurance-chômage (Unedic). Parmi ces chômeurs en fin de droits, certains ont droit à un revenu de remplacement (ASS ou RSA, de 460 € maximum par mois) mais 400 000 à 600 000 n'auront droit à rien du tout. Ceci est dû, d'une part, aux conséquences de la crise et aux destructions d'emplois mais aussi aux nouvelles conditions d'indemnisation du chômage. La dernière convention Unédic que nous dénoncions déjà fin 2008 et contre laquelle nous nous étions mobilisés, démontre qu'il y a moins de personnes indemnisées et moins longtemps. Encore une mesure sociale de ce gouvernement initiée par le Medef et qui abandonne 5 millions de précaires à leur propre sort. Le gouvernement entend résoudre le problème des chômeurs de longue durée en fin de droits, en leur proposant des formations rémunérées ou en leur attribuant des contrats aidés spécifiques. Ce ne sont pas les miettes charitables annoncées par Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, qui permettront aux millions de précaires de vivre mieux. Celui-ci parle même de faire basculer certains demandeurs d'emploi vers des secteurs beaucoup plus porteurs. Puisqu'ils n'ont pas bien cherché, ils vont devenir travailleurs forcés sous payés et précaires ... Ce projet ne prend donc pas en compte les conséquences de la crise et les mutations du marché de l'emploi. Les offres de travail se sont raréfiées et seuls restent des emplois précaires et sous payés. Pourtant tous les précaires et chômeurs ont des droits et doivent être indemnisés au moyen d'un revenu individuel issu des cotisations patronales, alloué à l'ensemble des personnes de l'âge de travailler à la retraite (60 ans).Nous soutenons pleinement la journée de grève et de manifestation du mardi 23 mars sur les retraites annoncée par les syndicats. Nous incitons d’ores et déjà toutes et tous à se rencontrer et organiser des collectifs partout pour lutter pour de vraies retraites, pour des services publics, pour une amélioration du niveau de vie c'est-à-dire contre le chômage, la précarité, les licenciements. Sanctionnons maintenant le gouvernement et le patronat car il ne faut plus payer leur crise !
Commission Précarité du NPA.
Le 8 mars 2010.