La loi dite de « sécurité globale », actuellement discutée à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une « procédure accélérée », constitue un pas supplémentaire dans le cours autoritaire de la Macronie. Incapable de gérer la crise sanitaire et ses dramatiques conséquences sociales, le gouvernement entend opérer un tour de vis sécuritaire supplémentaire en s’en prenant une fois de plus violemment à nos droits et aux libertés, dont la liberté de la presse.
Police partout, images nulle part
Symbole de cette volonté de museler toute potentielle contestation sociale, l’article 24 dont l’objectif est d’empêcher la diffusion d’images de policiers en exercice, et donc de violences policières. Et sans images, pas de violences contre les migrants, les journalistes, les manifestants…
Cette nouvelle loi sur la sécurité viendrait s’ajouter à la trentaine déjà votées et mises en œuvre depuis 20 ans.
Tous terroristes, tous fichés !
L’article 21 autorisera la transmission en temps réel des vidéos enregistrées par les caméras individuelles de chaque brigade de police et de gendarmerie, ouvrant la voie à la vidéosurveillance automatisée et particulièrement à la reconnaissance faciale généralisée. L’article 22, quant à lui, autorisera la surveillance de masse de nos rues par drones, ce qui n’augmentera pas la protection de la population mais servira surtout à renforcer des stratégies violentes du maintien de l’ordre.
Amplifier le rapport de forces
Dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement espérait peut-être faire passer sa loi « sécurité globale » en douce, sans avoir à affronter de mobilisation. Il s’agit désormais d’amplifier ce rapport de forces, en exigeant le retrait total de la loi « sécurité globale ».
L’heure est donc à la mobilisation face à un gouvernement qui est prêt à tout, y compris l’écrasement des droits démocratiques élémentaires.
Nous appelons la population à se rassembler unitairement Samedi 28 novembre à 14 h 30 à Montbéliard à la Pierre à poisson (square Farrell)