Le 13 février, environ 3 000 personnes ont bravé le froid à Montparnasse (Paris) pour exiger la régularisation de tous les travailleurs sans papiers. Le cortège a défilé en direction du siège du Medef, dont personne ne verra jamais l'entrée, la rue étant bloquée par les CRS. Que la police soit mobilisée pour « protéger » les intérêts du patronat n'étonne personne. On préférera retenir la dignité de ces travailleuses et travailleurs en grève depuis des mois. Et parmi eux, les « 68 de Creil » (Oise) qui, malgré les tentatives de récupération politique du député Maxime Gremetz, sont restés fidèles au mouvement national. Gremetz leur avait en effet « conseillé » il y a deux mois de déposer leurs dossiers en préfecture, contrairement à la logique d'unité de la lutte, ce que les grévistes avaient accepté sur la base de promesses de régularisation massive que le député n'a évidemment pas pu tenir. En attendant, malgré le mépris de Besson, la lutte continue avec le soutien de nombreux comités solidaires des sans-papiers pour la régularisation de tous.