Mercredi 29 mars a eu lieu à Rouen un meeting unitaire de la Nupes et du NPA sur une initiative de La France insoumise. Les négociations avec les responsables du PC et des Verts ont été plutôt laborieuses, et il a fallu de la persévérance aux militantEs de LFI pour aboutir.
Un large éventail politique était représenté avec huit intervenantEs : Benjamin Lucas (député Génération.s), David Cormand (député européen Les Verts), Léa Pawelski (conseillère départementale PS), Marie Toussaint (députée européenne EÉLV), Hubert Wulfranc (député Nupes/PC), Manuel Bompard (député LFI), Rachel Keke (députée LFI) et Christine Poupin, porte-parole du NPA.
Salle pleine, 230 personnes, dans un lieu qui change des réunions dans le centre-ville puisqu’elle avait lieu à la Rotonde, sur les Hauts de Rouen, banlieue populaire. Le public était en majorité militant, réunissant celles et ceux qui participent depuis plus de 2 mois aux manifestations, blocages, grèves, contentEs de se retrouver, ayant la ferme volonté de faire céder le gouvernement Macron et de continuer la lutte jusqu’au retrait de cette contre-réforme dont l’écrasante majorité de la population ne veut pas.
Changement politique nécessaire
Toutes les interventions allaient dans ce sens. Rachel Keke a bien chauffé la salle et fait reprendre par l’assistance des slogans que nous scandons depuis des semaines dans les rues. Notre camarade Christine Poupin a abordé bien sûr aussi le mouvement des retraites, en posant la dimension politique du mouvement social inédit que nous vivons. Elle a affirmé le nécessaire départ de Macron et de son gouvernement mais avec le souci de préparer un « après-Macron » qui soit favorable à la population laborieuse ; un gouvernement des exploitéEs et des oppriméEs, sous leur contrôle, pour obtenir satisfaction non seulement sur les retraites mais aussi sur les nombreuses revendications qui permettent vraiment de changer leur vie. Elle a insisté sur la nécessité de préparer cet objectif en rassemblant la gauche de rupture pour préparer ce gouvernement et faire en sorte qu’un changement politique ne profite pas au RN.
En ce sens, une réunion comme celle-ci où se retrouvent ensemble celles et ceux qui sont actuellement mobiliséEs ne résout pas le problème de l’alternative politique qui fait cruellement défaut mais elle permet de montrer qu’il y a des potentialités pour la construire et en tout cas de poser publiquement l’absolue nécessité de sa construction.