Un nouveau Conseil politique national (CPN) du NPA s’est réuni le samedi 14 mai, afin de discuter de l’application de notre orientation sur les élections législatives.
Lors d’un précédent CPN, le 5 mai, prenant acte de l’impossibilité de nous insérer dans le cadre de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (NUPES), nous avions en effet décidé ce qui suit : « Le NPA organisera sa participation aux élections législatives lors d’un Conseil politique national qui se tiendra le 14 mai. En tout état de cause, nous appellerons à voter et soutiendrons, y compris de façon militante, les candidatEs de gauche de rupture de la NUPES, face auxquels nous ne présenterons pas de candidatEs. Dans d’autres circonscriptions, là où les conditions sont réunies, le NPA cherchera, face à des candidats labellisés NUPES incarnant une continuité avec le social-libéralisme, à faire entendre une alternative, avec des candidatures unitaires, issues du monde du travail et des quartiers populaires, représentant une gauche de combat, indépendante des institutions et du social-libéralisme. »
Des configurations diverses
Le CPN du 14 mai a ainsi été l’occasion de faire le point sur les initiatives prises par les différents comités, qu’il s’agisse de prendre contact avec certains candidatEs de la NUPES – quand ces dernierEs ne l’avaient pas fait eux-mêmes, comme cela a été le cas dans plusieurs circonscriptions – ou de réfléchir aux possibilités de proposer des candidatures indépendantes, face à des candidats labellisés NUPES mais n’incarnant pas la rupture mais la continuité avec le social-libéralisme – issus du PS et d’EÉLV.
Ainsi, dans diverses circonscriptions, des comités sont engagés dans des campagnes de soutien à certaines candidatures NUPES, tout en maintenant l’indépendance politique du NPA et sa liberté de critique. Cela peut passer par des initiatives communes, du matériel commun, des interventions lors de réunions publiques, etc. Dans d’autres circonscriptions, il semble plus difficile de se joindre à la campagne, et les camarades, tout en appelant à voter pour des candidatEs issus de l’Union populaire, continueront de mener séparément leurs activités.
Des candidatures indépendantes
Dans les circonscriptions où nous avons des équipes militantes et qui ont été attribuées au PS ou à des candidats sociaux-libéraux d’EÉLV, la question s’est posée d’initier des candidatures indépendantes, en rupture avec la social-libéralisme. Et dans divers endroits, ce sont des militantEs de la FI, voire du PCF, qui nous ont contactés pour savoir si nous étions « prêts à y aller ». Des attitudes révélatrices des limites et des contradictions de la NUPES, mais aussi de l’écho favorable qu’a reçu notre positionnement dans divers milieux militants. De telles candidatures sont malheureusement difficiles à mettre en place, et elles seront peu nombreuses : nous y reviendrons la semaine prochaine.
Le CPN a validé le 14 mai la présentation d’une douzaine de candidatures indépendantes, en maintenant le cap que nous nous étions fixé : même si nous ne ferons pas forcément campagne pour elles et eux, nous ne nous présenterions pas face à des représentantEs de l’UP ou du PCF, l’heure n’étant pas à jouer la division chez celles et ceux qui veulent réellement lutter contre Macron, l’extrême droite et le néolibéralisme – au moyen qui plus est de candidatures ultra-minoritaires. Le CPN a ainsi acté que si, malgré tout de telles candidatures venaient à exister, elles ne pourraient « se prévaloir d’un soutien national du NPA : logo, financement national, revendication du soutien (nom ou image) du candidat à la présidentielle. »