Le CPN (Comité politique national) des 15 et 16 novembre a permis de débattre de la situation internationale et française. Un large accord s’est dégagé sur l’analyse du contexte mondial et sur les tâches qui incombent à notre camp.
Au niveau international, l’accélération des crises écologiques et économiques renforce les tensions et les conflits. Le génocide en Palestine et la guerre en Ukraine se poursuivent. Les conflits en Afrique restent ravageurs, nourris par les ingérences néocoloniales, tandis que l’impérialisme US intensifie ses pressions contre le Venezuela. Partout, la montée des autoritarismes et de l’extrême droite va de pair avec l’augmentation des budgets militaires et des politiques austéritaires.
Les derniers mois ont été marqués par de puissants soulèvements dans le Sud global, notamment portés par la GenZ, rejetant la répression et la confiscation des richesses par les pouvoirs en place, souvent avec le soutien des puissances impérialistes, dont la France.
Une motion de solidarité avec la Kanaky et contre l’État colonial français a été adoptée à l’unanimité. Nous restons plus que jamais aux côtés des peuples en lutte pour l’autodétermination, en particulier les peuples ukrainien et palestinien. À ce titre, la manifestation nationale du 29 novembre constitue un rendez-vous majeur pour le NPA-A.
Sur le plan national, les échanges ont confirmé un large accord. L’affrontement contre l’extrême droite, le racisme d’État, le gouvernement Macron-Lecornu, la lutte contre les licenciements et la casse sociale constituent une priorité. Le NPA-A appelle à construire un front social et politique large, fondé sur une véritable rupture sociale, écologique et démocratique, tout en défendant, au travers de campagnes et de réunions publiques, sa propre politique unitaire et révolutionnaire.
Des nuances se sont exprimées sur les perspectives de la période et sur le rôle de l’intersyndicale. La dynamique ouverte par « Bloquons tout » n’a pas été amplifiée par l’intersyndicale, dont la stratégie n’a pas permis de créer un rapport de force suffisant malgré la fragilisation du pouvoir. Dans l’immédiat, nos militantEs préparent le 2 décembre malgré les limites d’une journée de grève isolée.
Les négociations entre le PS et le gouvernement montrent, une fois encore, qu’il existe deux gauches dans ce pays. Face aux reculs sociaux et à l’extrême droite, il est urgent de bâtir une gauche de rupture, dans la rue comme dans les urnes. Pour les municipales, le NPA-A œuvre à l’émergence de listes unitaires ancrées dans cette perspective, tout en conservant son indépendance politique et programmatique.
Enfin, le CPN a également permis des formations sur les VSS et sur l’antisémitisme. Plus que jamais, nous luttons pour une société débarrassée des oppressions et de l’exploitation capitaliste.
Victor Zak