Ce vendredi 10 mars, dans la semaine considérée comme décisive pour la suite du mouvement, le comité NPA 18 a réuni une centaine de personnes autour d’Olivier Besancenot et d’autres invitéEs représentantEs de la gauche syndicale et politique.
Sandrine, Sud Santé, de l’intersyndicale de l’hôpital de Vierzon a évoqué pourquoi il était hors de question de travailler jusqu’à 64 ans en dénonçant l’absence de prise en compte de la pénibilité, les dysfonctionnements de nombreux services, l’étude du gain ridicule obtenu avec deux ans de travail supplémentaire. David de la CGT vierzonnaise a commenté l’entêtement et la duperie du gouvernement ainsi que son cynisme en référence au récent discours de Véran. Il a décrit l’action de blocage de 5 heures à midi de la plateforme Combronde d’où partent de nombreux containers vers Le Havre. Thibaut de LFI a relevé le niveau inédit des manifestations dans de très nombreuses sous-préfectures des premiers de corvées, et Edwige du PCF a défendu la nécessité d’une augmentation des salaires, de la mise en place d’un salaire à vie. Olivier Besancenot a conforté, par son argumentaire implacable mêlant données historiques, faits politiques et humour, notre détermination à nous organiser localement pour mobiliser un maximum de personnes et faire en sorte que ce mouvement soit victorieux.
Colère et mobilisation
La salle s’est emparée ensuite des micros pour témoigner de situations personnelles difficiles : temps partiels, bas revenus, maux apparaissant avant l’âge de la retraite, manipulations ressenties, colères face à l’inflation. Elle a aussi a évoqué les secteurs de l’économie particulièrement dégradés, par exemple le fret qui employait 170 000 cheminotEs hier et seulement 4 000 aujourd’hui. Ou encore des menaces qui pèseraient sur les syndicats, les partis politiques, l’attaque à venir contre le RSA si cette contre-réforme n’était pas retirée. Un camarade a évoqué les nombreux algérienEs mobilisés lors du Hirak qui, malgré des familles emprisonnées, ont réussi à dégager leur dirigeant. Il y avait un climat fraternel et d’écoute réciproque dans cette assemblée diversifiée et composée de nombreux militantsE syndicaux ou politiques, retraitéEs et salariéEs, de quelques enseignantEs, agriculteurEs, aides-soignantEs.
Construire une dynamique collective
Olivier a repris la parole pour conclure qu’il n’y avait pas de recette toute faite pour un mouvement social, qu’il sentait que le « soviet »de Vierzon était sur la bonne voie pour construire une dynamique et que l’important était de rester debout collectivement par la lutte gage de liberté. Les discussions se sont poursuivies longuement autour d’un verre et six contacts ont été faits. Dès le lendemain les actions ont continué avec les cheminotEs, encore en pointe dans ce mouvement et une nouvelle grande manifestation. Des réunions interpro se déroulent quotidiennement.
Et dans El País, on en parle : Que faire à Vierzon un vendredi soir ?