À Bordeaux : tous ensemble !
C’est par ces mots, bien scandés, que s’est terminé le meeting de Bordeaux vendredi soir : « tous ensemble, tous ensemble ! » initiés par les camarades de Ford de Philippe, venus en nombre, et sans lesquels « je ne serais pas ici ce soir », a rappelé notre candidat.
Après les interventions de Mathieu Bettinger pour le secteur jeunes, d’André Rosevègue pour nos interventions internationalistes anti-impérialistes et d’Isabelle Ufferte pour les luttes locales, Philippe a développé les grands axes de notre campagne, devant un public de près de 600 personnes aussi chaleureux qu’attentif et réactif, qui a prolongé la soirée par des discussions autour d’un verre et d’un buffet. À la sortie, il y avait bien sûr les inconditionnels de Philippe, comme Mauricette : « Philippe, je l’ai trouvé super ! Maintenant, il parle très bien. Ses idées, je les connais, mais j’étais contente d’entendre sa voix. Bien sûr, je vais voter pour lui. » Et des réactions pour beaucoup très positives, un véritable courant de sympathie, mais ponctuées de doutes sur l’utilité de voter pour Philippe : « La campagne ? Elle est pitoyable. Personnellement, je suis sympathisant de Poutou. Mais je ne vais pas voter pour lui. On est d’accord, il faut virer Sarkozy. Mais les moyens du changement, c’est autre chose… Je vais voter Mélenchon parce que si Hollande passe, il aura plus de pouvoir pour tirer sur la gauche » ; « Je suis venu pour écouter le programme. Philippe Poutou a bien exposé ses idées et j’en partage beaucoup, mais on sent que quelque part, il ne veut pas trop le pouvoir… »
Bernard, électeur du Front de Gauche : « J’ai été très séduit par son discours à Des Paroles et des actes, l’autre soir à la télé. C’est pour ça que je suis venu ce soir. Je souhaiterais un grand parti anticapitaliste, mais l’extrême gauche n’arrive pas à s’entendre. Il y a trop de divisions. » Mais Philippe a aussi touché et convaincu d’autres sympathisants du Front de Gauche, venus nombreux l’écouter, dont Bastien, salarié en lutte contre les menaces de fermeture de son entreprise, la Maison de la promotion sociale : « Je suis agréablement surpris, on connaissait un peu le ton de Poutou mais là, c’était argumenté, c’était très bien. Le vote Poutou ? J’ai pas encore tout à fait pris ma décision, mais pourquoi pas ? »
Marc, qui défendait jusque-là le Front de Gauche, est convaincu : « Il fallait venir l’écouter. Je l’ai fait. Il m’a convaincu. Je vais voter pour lui. »Luc a retenu « la future construction d’un parti très large anticapitaliste. Et ça me plaît beaucoup. Pour moi, le projet du NPA revient et ça me plaît pour les luttes futures. On va pouvoir se retrouver. »En conclusion de ce meeting regonflant, citons André dans son introduction à la tribune : « Comme auraient dit nos camarades guadeloupéens du LKP, « ien lâcher POUTOU gagner ! »
Christine Héraud et Martine Pont
À Orléans, la jeunesse au rendez-vous
150 personnes dont de nombreux jeunes à l’auditorium de la Médiathèque d’Orléans, le 10 avril pour le meeting de Philippe. Eddy du NPA d’Orléans a fait un réquisitoire contre la droite départementale. Le conseil général du Loiret est à « l’avant-garde » quand il s’agit notamment de s’attaquer aux services publics via les partenariats public-privé, mais aussi en prétextant de la crise pour supprimer des subventions tous azimuts. Philippe a posé la question de la répartition des richesses, mais aussi des moyens de l’imposer, de la nécessaire reconstruction au quotidien d’un cadre qui permette d’inverser le rapport de forces et de construire le « tous ensemble ».
À Bourges, le droit à l’impatience
Mercredi 11 avril, à Bourges, salle des fêtes de la Chancellerie, un après-midi de rencontre basée sur des ateliers reprenant des thèmes de luttes importants pour le NPA. Chaque exposition comporte un ou plusieurs panneaux, ainsi que de la documentation à consulter sur place ou à emporter. L’ensemble de la salle ressemble à un café où chacun peut se rencontrer et discuter. Ce qui n’a pas empêché une intervention musclée d’Olivier et des discussions sur l’idée d’un rendez-vous de la gauche radicale dès le 7 mai, si Hollande est élu, car il faudra compter avec ceux qui sont indépendants du Parti socialiste. C’est ce qu’il a appelé « le droit à l’impatience ».
Dijon en meeting, Philippe à la télé
Malgré l’absence de Philippe Poutou retenu par la télé, nous étions une soixantaine au meeting animé par Alain Krivine. Une salariée confrontée au plan de licenciement des Laboratoires Fournier a rappelé comment une entreprise de pointe peut passer de mains en mains au bon vouloir des actionnaires ; un camarade a dénoncé les conséquences de l’austérité pour le personnel du CHU avec le non-remplacement des absences… Un camarade bûcheron a témoigné de la souffrance au travail et du suicide d’un salarié de l’Office national des forêts. La surexploitation des assistantes maternelles payées 3 euros de l’heure a été aussi abordée... Puis Alain Krivine a souligné qu’il n’est pas question de participer même de loin à une quelconque gestion de la crise, qu’aucune avancée sociale n’a été gagnée par les urnes mais par de grandes mobilisations.
Dinan : « Prendre le fric là où il est ! »
Après une réunion réussie avec Alain Krivine (55 participants pour une commune de 11 000 habitants), le comité NPA de Dinan (sous-préfecture des Côtes-d’Armor) a voulu démontrer que du pognon il y en a.Pas très loin, sur la côte à Dinard, un exemple criant : François Pinault (La Redoute, le Printemps, la Fnac…), déjà propriétaire d’une très belle demeure où il accueille chaque été le couple Chirac, vient d’acquérir une seconde résidence à Dinard. Superbe villa dominant la mer pour un chèque de 13 millions d’euros, une paille pour l’amateur d’art, grand connaisseur des paradis fiscaux et astuces pour ne pas payer d’impôts. À proximité, une autre villa s’est vendue plus de 7 millions fin 2011…