Le comité NPA d’Évreux a organisé une réunion débat le lundi14 décembre, sur le thème de la campagne « Nos emplois, pas leurs profits ! ». À l’approche des élections régionales, les camarades ont choisi l’axe « économique », dénonçant les aides publiques aux entreprises qui licencient. Après les extraits du film Argent public, prends l’oseille et tire-toi !, les camarades syndicalistes de GSK-Évreux, Philips-Dreux et Renault-Cléon sont intervenus pour illustrer la lutte contre les licenciements dans leurs entreprises.
Manu Georget, délégué syndical chez Philips-Dreux, a relaté le combat des Philips contre la fermeture de l’usine. « À Dreux, il ne reste plus que 218 salariés et la fermeture du site est programmée pour février 2010. Philips veut délocaliser sur un site hongrois employant déjà 7 500 salariés. » Martin a parlé de la grève d’une semaine initiée par les ouvriers de GSK contre les 800 licenciements. Gilles Cazin, responsable syndical chez Renault-Cléon, est intervenu sur les licenciements chez les sous-traitants et le chômage technique massif qui touche Renault. « Il reste 4 100 salariés chez Renault, contre 5 000 il y a quatre ans. Aujourd’hui, huit cents salariés sont en sureffectif, et on applique des mesures de chômage payé à 100 %. » Un débat riche sur l’objectif possible et indispensable de l’interdiction des licenciements pour redonner confiance à la classe ouvrière. Les camarades syndicalistes ont démontré que les aides publiques servent aujourd’hui à licencier. Se battre pour la restitution de ces aides est aussi indispensable contre les patrons-voyous, comme le fait le comité d’Évreux.Le NPA se bat pour « l’interdiction des licenciements » et « la restitution de toutes les aides publiques ». « Nous défendons nos emplois, pas leurs profits », résument Jacques-Louis Pérez et Nicolas Sudre, les militants à l’initiative de cette soirée.