Le chômage de masse, la précarité dans le public comme dans le privé, les licenciements, les fermetures d’entreprises et les suppressions de poste de fonctionnaires, l’aggravation des conditions d’existence des chômeurs détruisent nos vies depuis des dizaines d’années. Mais avec la crise un cran supplémentaire est franchi.
Les patrons restaurent les profits en dégradant l’emploi par tous les moyens et dans tous les secteurs. La crise est l’occasion de toutes les réorganisations capitalistes. Aujourd’hui, même si les profits redémarrent, les emplois continuent de disparaître ou de se dégrader. Nous n’en avons pas fini avec les plans massifs de licenciements. Dans la filière automobile, par exemple, après avoir jeté les précaires à la rue, ravagé les équipementiers, les licenciements vont rapidement toucher les constructeurs eux mêmes.
Les attaques contre le droit à l’emploi et, au delà, contre le salaire et l’ensemble des conditions de vie et de travail sont multiformes. Ces attaques utilisent et renforcent toutes les divisions, toutes les oppressions, toutes les discriminations - entre les différents statuts, entre hommes et femmes, entre précaires et plus précaires encore, entre chômeurs et salariés, entre jeunes et moins jeunes, entre actifs et retraités, entre français et étrangers… Elles dégradent le rapport de force et nous affaiblissent tous. La réponse ne peut pas être trouvée entreprise par entreprise, secteur par secteur, catégorie par catégorie…
Avec cette campagne « nos emplois, pas leurs profits », le NPA veut faire du droit de chacune et chacun à vivre correctement de son travail une question politique, une question de choix de société. Nous voulons apporter des réponses précises, pour interdire les licenciements en prenant sur les profits, en impliquant les donneurs d’ordre, en récupérant l’argent public, pour lutter contre la précarité sous ses différentes formes, pour garantir à chacune et chacun 1500 € net mini afin de vivre dignement, pour abolir chômage …
Nous défendons une cohérence globale : le droit absolu à un emploi et à un revenu pour toutes et tous. Cette perspective suppose une tout autre organisation de la société afin de produire ce qui est utile socialement et pour la sauvegarde de l’environnement en travaillant toutes et tous moins et mieux. Elle impose de contester le pouvoir patronal sur les salariés et le pouvoir des actionnaires sur toute la société.
Contrer les campagnes idéologiques de la bourgeoisie présentées comme des évidences représente un énorme chantier. Mais nous sommes plusieurs milliers de militant-es, convaincus et convaincants, nous ne parlons pas de l’extérieur comme leurs publicitaires, leurs journalistes, leurs politiciens… nous vivons cette réalité que nous combattons.
Ce changement radical ne peut être imposer que par le rapport de force. Notre campagne politique est donc totalement indissociable de la construction des mobilisations, de la coordination des luttes vers un mouvement d’ensemble, de la construction des outils d’organisation, d’auto-organisation.
De nombreux travailleurs confrontés à des licenciements contactent le NPA pour obtenir un soutien à leur lutte. Pour ces salarié-es, le NPA est le parti qui « ne les laisse pas tomber ». Nous devons faire plus et mieux ! Chaque comité, chaque coordination locale ou régionale peut contacter les boîtes, faire des propositions utiles pour la lutte, pour la coordination, la mise en contact de différentes équipes, la solidarité de la population.
Dans le même sens, en construisant de manière unitaire, les marches régionales contre le chômage, les précarités et les licenciements nous voulons contribuer à construire la résistance aussi bien dans les quartiers que dans les entreprises, parmi celles et ceux qui ont un emploi ou qui en sont privés. Avec cette campagne, nous voulons que le NPA soit utile à la fois pour défendre des idées et pour construire le rapport de force.
La Commission Intervention sur les lieux de travail (CILT)