Le jeudi 9 novembre se tenait à Besançon une réunion publique avec Olivier Besancenot, à l’occasion du centenaire de la révolution russe et de la récente parution du livre écrit à ce sujet par le porte-parole du NPA.
L’initiative a été un succès, puisque 150 personnes, dont de nombreux jeunes, ont répondu présent pour écouter Olivier et discuter de l’événement. Le but n’était pas de fêter la révolution russe, de la célébrer, mais bien de se demander ce qu’il en subsistait aujourd’hui. Lucie, militante au NPA à Besançon, a rappelé dans son introduction que l’idée n’était pas de se prélasser dans une vision passéiste de l’événement mais bien d’en tirer les enseignements pour faire de la politique aujourd’hui, en tant que militantEs révolutionnaires.
Dans son intervention, Olivier a bien montré la nécessité d’une analyse politique de ce moment de l’histoire, de cette expérience inégalée d’auto-organisation, alors que la pensée dominante cherche à faire oublier la révolution, ou à n’en montrer que les côtés sombres. Car malgré leurs efforts, la révolution russe reste « enfouie dans les nappes phréatiques de la mémoire collective », et ce qui a ébranlé le monde en 1917 ne peut pas être mis de côté.
Le débat qui a suivi a soulevé des questions plus délicates entre les différents courants révolutionnaires. Mais pour Olivier, si ces questions doivent être abordées de front, les oppositions de notre camp social doivent être dépassée, pour avancer touTEs ensemble vers une société nouvelle. Car ce qui s’est passé il y a cent ans n’était pas qu’une histoire de grands hommes et de stratégies politiques, mais un véritable raz de marée : des millions de personnes se sont élancées dans un rêve fou, des millions de personnes ont pris leurs affaires en mains. Et ça, on n’a pas envie de l’oublier ! Car même si on ne sent pas dans l’air de 2017 une odeur de révolution, on vit encore une période où les masses s’invitent sur la scène politique, partout dans le monde. La réussite de cette réunion montre bien que ce qui s’est passé en 2017 intéresse, et fait toujours envie.