Publié le Mardi 16 avril 2019 à 12h31.

Chambéry : Olivier Besancenot dénonce la répression du mouvement des gilets jaunes

En meeting le 15 avril à Chambéry, Olivier Besancenot est venu dénoncer devant 155 personnes la répression et apporter son soutien à Sinforian et Valentin, deux jeunes gilets jaunes condamnés à de la prison ferme.

Le samedi 15 décembre, alors qu’une manifestation de gilets jaunes était en cours à Chambéry, une voiture de la ville a délibérément foncé dans la foule, renversant des manifestants et roulant sur le pied d’une gilet jaune. Encore traumatisée par la mort d’une gilet jaune écrasée par un chauffard le 17 novembre dernier à Pont-de-Beauvoisin, à 30 km de Chambéry, la foule s’en est pris à la voiture, avant que la police n’intervienne et en profite pour gazer et procéder à des arrestations.

Si la police a refusé de prendre la plainte d’une manifestante blessée par le chauffard, qui n’a eu d’autre possibilité que de la déposer à la gendarmerie, elle a en revanche rapidement traité la situation de Sinforian et Valentin qui ont été déférés pour avoir donné un coup de pied à la voiture et, pour le premier des deux, un coup de poing au chauffard. Après avoir expliqué que le chauffard, qui a par ailleurs reçu le soutien du maire LR de la ville, n’était qu’une victime, le procureur a requis 1 an de prison dont 6 mois ferme. Refusant de visionner les images de l’incident, qui montrent que les deux jeunes n’ont fait que se défendre, le tribunal a suivi ces réquisitions : vendredi 12 avril, Sinforian et Valentin ont été condamnés chacun à 1 an de prison, dont 6 avec sursis, 2 ans de mise à l’épreuve et 2500 euros d’amende.

Le collectif savoyard contre la répression, qui regroupe la totalité de la gauche chambérienne, est solidaire de Sinforian et Valentin qui ont fait appel. Olivier Besancenot a apporté le soutien du NPA aux jeunes condamnés et a appelé toute la gauche à dénoncer plus fortement l’extrême violence de la répression mise en place par le gouvernement, qui est à la hauteur de la peur que les possédants ont éprouvé devant l’insurrection des gilets jaunes.

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