Samedi 25 octobre, à Nantes, plus de 300 personnes ont assisté aux « 10 heures pour un nouveau parti anticapitaliste », à l’appel des huit comités NPA de Loire-Atlantique.
Le succès du 25 octobre n’a pas été seulement numérique. Les premiers débats organisés l’après-midi ont été l’occasion d’échanges riches, que ce soit dans l’atelier sur la précarité (« Précarité : quels constats ? Quels combats ? »), dans celui consacré aux discriminations (« Comment construire une société sans discriminations ? ») ou dans celui traitant du rapport entre écologie et anticapitalisme (« Écologie et anticapitalisme : quelle articulation ? »). Le programme ne s’arrêtant pas là, les discussions se sont, bien évidemment, poursuivies à la buvette, mais également lors des débats suivants : « Comment construire une riposte aux politiques de la droite et du patronat ? » et « Pourquoi et comment un nouveau parti ? » Précédant le concert d’Allaga, groupe afro/jazz, clôturant de manière festive cette longue journée, le meeting a été l’occasion, pour les nombreux participants, encore présents sur le site, d’écouter les interventions de Christine Poupin et Yann Cochin, pour le collectif d’animation national, et de Titouan Nogue, Nadège De Almeida et Laurette Chesnais, pour les comités de Loire-Atlantique.
Cette initiative a été activement préparée et elle a permis aux militants des comités d’avoir de nombreuses discussions lors des diffusions de tracts (40 000) sur les marchés, dans les quartiers, aux portes des entreprises… Cela a permis également de se rendre compte de l’écho rencontré par le NPA. Dans une situation marquée par la crise financière et ses conséquences sur la vie de millions de gens, il apparaît souvent comme la seule possibilité de reconstruire un espoir.
Les comités avaient également décidé d’inviter l’ensemble de la gauche politique, syndicale et associative à participer aux débats et à tenir une table de presse. En plus de la présence de la LCR et de l’Étincelle, Les Alternatifs, Alternative libertaire, Scalp-No Pasaran, Emgann (gauche indépendantiste bretonne), Gasprom (Asti de Nantes), Sortir du nucléaire, Faucheurs d’OGM et Acipa (organisation d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes) ont répondu favorablement à l’invitation. Notons également la présence de syndicalistes et de militants associatifs aux côtés de personnes sans passé militant. Si certaines personnes sont simplement venues avec curiosité face à cette démarche de construction d’un nouveau parti tout en cherchant des réponses à la situation politique et sociale, un grand nombre a exprimé le besoin de ne pas s’arrêter là. Plus de 70 nouvelles personnes ont laissé leurs coordonnées pour rejoindre un comité ou recevoir des informations.
S’il convient de rester modeste, force est de constater que l’initiative a rencontré un succès indéniable au regard de l’intérêt qu’elle a suscité et des objectifs de départ. Il s’agissait, en effet, d’organiser une journée qui réponde à la fois à la nécessité de sortir du bois, c’est-à-dire de rendre publique, à une large échelle, notre démarche, tout en respectant le rythme de chacun dans le processus de construction ; certains ayant besoin de discussions avant de prolonger leur engagement et d’autres souhaitant que le parti soit déjà créé. Cette journée, par la diversité de ses échanges, aura permis à chacun de s’y retrouver. Gageons que cela sera un atout pour la suite.