Publié le Jeudi 29 mars 2012 à 22h56.

À Saint-Étienne, l’anticapitalisme s’invite dans la campagne

Lundi 19 mars, Olivier Besancenot était venu soutenir la candidature de Philippe Poutou devant plus de 110 StéphanoisEs. 

Ivan Richier, cheminot et militant NPA, est intervenu pour présenter le combat récent des cheminotEs de Saint-Étienne contre la privatisation à court terme de la SNCF. En conflit pendant 77 jours cet hiver, ils/elles se sont opposéEs au projet de fusion des trois établissements existants (contrôleurs, conducteurs et agents de gare/vente), mené tambour battant par une direction régionale autiste. L’établissement unique imposé aux cheminotEs de Saint-Étienne serait une entité autonome, facilement livrable aux appétits du secteur privé à très court terme, éventuellement par le biais de la filialisation (la ligne TER Saint-Étienne/Lyon est la plus fréquentée du réseau). Au-delà du fait qu’une fois encore quelques capitalistes hériteront de biens de l’État, pour lesquels la population contribue depuis des décennies, les agents de la Loire connaissent les conséquences de tels projets : emplois sacrifiés, désertification des gares, fermetures de guichets, sécurité altérée et tant d’autres conséquences qu’usagers et cheminotEs éprouvent déjà depuis longtemps.

L’écoute est attentive et la salle décorée aux couleurs de l’anticapitalisme donne le ton. Comme le rappelle Olivier, l’enjeu pour le NPA dans ces élections n’est pas simplement électoral. Il s’agit de défendre un programme de lutte car la solution ne pourra venir que de nos propres forces. La candidature de Philippe Poutou veut montrer que c’est à la population, aux salariéEs, de « faire irruption sur la scène sociale et politique », qu’il faut « virer Sarkozy sans avoir d’illusions sur Hollande » et que le NPA continuera de porter cette orientation quel que soit le prochain président, sans concession.

Dans cette campagne « plus que jamais à l’Ouest de nos préoccupations », la marque de fabrique du NPA est de lever le drapeau de l’anticapitalisme, de l’internationalisme et de la démocratie directe.

Le débat a surtout porté sur les moyens à se donner pour s’en prendre réellement au capitalisme, pour unifier les luttes et retrouver la confiance en nos propres forces. Une soirée enthousiasmante qui restera dans les mémoires.

Correspondant