Pendant l’été, des drames humains se sont multipliés dans les hôpitaux.
Au CHU de Toulouse, ou quatre soignantEs se sont donnés la mort (voir article), à l’Hôpital du Havre, à l’hôpital de Saint Calais (près du Mans), à Reims et la liste est hélas longue....
Ces suicides de nos collègues sont l’expression extrême de ce que vivent les personnels hospitaliers : conditions de travail insupportables, « management » directement inspiré de l’entreprise, impossibilité de faire son travail au service de l’être humain.
Le logiciel de nos directions ne connait que les mots « rentabilité », « productivité » ou « durée moyenne de séjour ».
C’est la conséquence directe des choix des gouvernements successifs. De « loi Bachelot » en « loi Touraine », on restructure, on ferme, on regroupe, on réorganise le travail et la seule réponse au malaise c’est pour la ministre et le gouvernement d’aller encore plus loin : depuis le 1er juillet, les « Groupements Hospitaliers de Territoire », accélèrent la restructuration et la privatisation de l’hôpital Public.
Après le printemps, vers un automne de luttes
Au printemps, pendant des semaines, la mobilisation contre la « loi travail » a montré qu’il existe une forte résistance à la volonté du PS/MEDEF d’imposer toujours plus de précarité et d’austérité. Néanmoins, grâce à une répression policière sans précédent et au « 49-3 » Valls et Hollande ont réussi, à la faveur de l’été, à faire adopter leur projet.
Sans aucun scrupule ce gouvernement, tout comme la droite et l’extrême droite, ont exploité les drames des nouveaux attentats de DAECH à Nice et Saint Etienne du Rouvray, pour amplifier les campagnes racistes et haineuses contre les musulmans, et les réfugiés, qui (faut-il le rappeler ?) sont en Syrie et en Irak les premières victimes du prétendu « Etat Islamique ».
Ce gouvernement en profite pour s’en prendre un peu plus aux libertés fondamentales, et à mettre le pays sous surveillance policière.
Le comble a été atteint, quand tout ce « beau monde » a tenté de nous faire croire qu’un péril menaçait la France : la tenue vestimentaire dans laquelle quelques femmes musulmanes allaient à la plage et se baignaient. Ils ont ainsi fait du « pays des droits de l’homme », la honte et la risée de la planète.
Ce racisme d’Etat n’a rien d’innocent : il sème la méfiance la division et la haine et il détourne l’attention des vrais maux dont souffre la société. Il fait le lit de l’extrême droite.
Pendant ce temps les 1% qui possèdent les richesses (banques et patronat) nous imposent leur loi. Ils peuvent dormir tranquilles et continuer leur business. C’est pourtant contre eux qu’il faut reprendre l’offensive en cette rentrée, car c’est sur ce terrain et non dans la mascarade électorale de la présidentielle qu’il sera possible d’imposer d’autre choix, au service des 99 % qui travaillent ou voudraient travailler.
Mobiliser et coordonner la lutte dans la santé le social, et ailleurs.
Dès le 29 Aout les salariés du Centre Hospitalier du Rouvray (A Sotteville les Rouen en Seine Maritime) ont engagé une grève reconductible contre de nouvelles réductions d’effectifs (voir article), les travailleurs sociaux se sont mobilisés le 8 Septembre, c’est la voie à suivre en coordonnant les luttes entre tous les établissements, en se saisissant de toutes les occasions, comme la journée du 15 septembre pour relancer la mobilisation.
En septembre la lutte continue.