Publié le Mercredi 2 octobre 2024 à 10h57.

Intensification des crises et forte contestation populaire

Le refus toujours aussi vivace du voile obligatoire par les femmes, les luttes multiples, les grèves et les manifestations de travailleurEs, les combats démocratiques pour la défense des droits des prisonnierEs, la lutte contre les condamnations à mort et les exécutions, témoignent d’un rejet profond de la mollahrchie.

Faible participation à la présidentielle

Le taux de participation historiquement bas à la dernière élection présidentielle n’est pas dû à un désintérêt populaire. Il traduit un rejet massif du pouvoir et des institutions. C’est le régime dans son ensemble qui est considéré comme illégitime par la population.

Cette élection a vu la victoire de Massoud Pezeshkian, un prétendu « modéré », succédant au « conservateur » Ebrahim Raïssi mort dans un accident d’hélicoptère.

Crise économique et main tendue à Washington

Le choix fait par le régime et par le Guide Ali Khamenei de « mettre » à la présidence un prétendu « modéré » est davantage un message envoyé aux États-Unis qu’un signe d’ouverture à l’égard de la population. Il s’agit avant tout d’une main tendue à Washington, et ce afin de négocier un allégement des sanctions économiques, de tenter d’obtenir le dégel des milliards de dollars bloqués et de sanctuariser le programme nucléaire iranien.

L’économie est exsangue, du fait des sanctions mais surtout des orientations politiques et économiques catastrophiques, ainsi que de la corruption massive du régime et des Gardiens de la révolution (Pasdaran). 

Les peuples d’Iran doivent faire face aux privations de liberté, à la répression, à une hyper inflation, à une misère grandissante et à de nombreux scandales de corruption touchant les sommets de la République islamique. Cela alimente et accentue la crise politique, conduisant depuis de nombreuses années une grande partie des couches traditionnellement acquises au régime à s’en détacher.