Publié le Mardi 25 octobre 2016 à 23h58.

Médicaments : Ce que nous voulons

Le médicament est un bien commun. Il doit nous appartenir à travers un service public du médicament contrôlé par la population !

Surprofits sur le dos des malades et de la Sécu, pathologies du Sud oubliées, scandales de santé, alertes négligées, corruption des décideurs de santé… Les capitalistes de « Big Pharma » ont montré qu’ils aiment moins notre santé que leurs profits.

Aussi nous soutenons toutes les exigences portées par le mouvement social, les lanceurs d’alerte. Celles de Médecins du monde pour baisser le prix des médicaments, celle de la revue indépendante Prescrire d’une expertise indépendante des médicaments et de la fin de la visite médicale, l’exigence du Formindep d’une formation médicale indépendante des labos...

Mais nous ne voulons pas seulement « contrôler » « Big Pharma », il faut aussi orienter la recherche réellement en fonction des besoins de santé publique. Aucun conseil d’administration ne prendra le risque d’une recherche non rentable. Il faut donc arracher le pouvoir de décision aux actionnaires et un service public du médicament, sous le contrôle des salariéEs, des associations, des scientifiques indépendants, des peuples, pour définir les priorités de santé.

Il faut aussi que les essais cliniques soient non seulement transparents, publics et consultables, mais orientés réellement et dès le départ par la recherche du meilleur service médical rendu, et pas par la volonté de profit. Pour cela, il faut exiger qu’ils soient réalisés par des médecins chercheurs indépendants des laboratoires, ce qui passe par un service public du médicament et la fin du pouvoir des actionnaires.

Il faut enfin en finir avec les brevets, le cœur du moteur des profits du capitalisme pharmaceutique qui prive ceux qui n’ont pas de revenus du droit à ces biens communs que devraient être les médicaments. C’est pourquoi nous soutenons sans réserve les associations de malades du Sud privés de médicaments qui exigent le droit aux licences obligatoires pour produire moins cher malgré les brevets.

Car nos vies, notre santé valent plus que leurs profits !