Retrait de la contre-réforme Macron-Delevoye
Nous ne voulons pas des retraites par points, compte notionnel, capitalisation… car cela conduirait à une grande régression. Ce projet n’est donc ni amendable ni négociable.
Refuser le statu quo
Les paramètres des retraites sont à modifier tout aussi radicalement, à l’opposé des contre-réformes : retraite à 60 ans dès 35 ans d’activité et 55 ans pour les emplois pénibles, postés. Ce qui inclut le travail salarié, les années d’études et de formation dès 18 ans, les périodes sans travail à cause du chômage, de la maladie ou d’un accident, de l’invalidité, de la maternité...
Continuité du salaire
Les cotisations sociales sont constituées par une part de la rémunération des salariéEs. Les employeurs versent à l’organisme de Sécurité sociale faisant office de banque (l’URSSAF) les cotisations sociales, une part du salaire dit socialisé, qui est reversé quasi immédiatement aux organismes de retraite publics, qui paient ainsi les pensions. C’est un droit conquis par les salariéEs et combattu par le patronat qui revendique en permanence la « baisse des charges ». C’est la continuité du salaire. Celui-ci ne doit donc pas être inférieur à celui perçu en activité.
Augmenter le salaire et partager le travail
Augmenter les salaires c’est aussi augmenter les cotisations sociales. Le SMIC, comme le minimum vieillesse, ne doit pas être inférieur à 1 800 euros. Les salaires et les revenus dits de remplacement, dont les pensions, doivent être revalorisés de 300 euros. L’éventuelle augmentation des cotisations ne doit pas peser sur le pouvoir d’achat des salariéEs et donc seules les cotisations patronales devraient être augmentées et, à terme, les cotisations salariales supprimées.
Diminuer sans perte de salaire le temps de travail à 32 heures ou moins si nécessaire afin de donner du boulot à tous les chômeurEs, c’est aussi donner plus de ressources à la Sécu et à sa branche retraite.
Se battre pour l’égalité femmes-hommes
Les inégalités de rémunération femmes-hommes se reflètent aussi sur les pensions. L’égalité salariale doit être imposée tout au long de la vie et sera un apport supplémentaire aux caisses de Sécu. Des mesures spécifiques pour le rattrapage des pensions pour les femmes et toutes les victimes de la précarité, notamment du temps partiel imposé qui touche particulièrement les femmes, doivent être exigées.
Appliquer enfin une décision de 1945 : l’unité des caisses
Les batailles pour la défense de la Sécurité sociale et de sa branche vieillesse ont été fréquentes depuis 1945. Mais la multitude des caisses a pesé négativement dans la construction du rapport de forces. La fusion de toutes les caisses de base et complémentaires et des différents régimes est donc souhaitable, mais à la condition impérative de l’alignement des prestations vers le haut.
La Sécu et sa branche retraite sont à nous, à nous de les gérer ! Nous ne confions pas la gestion de notre paie à des tiers. La part socialisée de notre salaire nous appartient à nous, les assuréEs sociaux. Les administrateurEs des caisses doivent être éluEs au plus près des assuréEs, avec de réels pouvoirs de décision et la révocation si besoin.