Retraites : d’autres solutions sont possibles !
Le gouvernement mène au pas de charge la réforme des retraites sur fond de campagne catastrophiste et fataliste. Il nous explique qu’il n’y aurait d’autres solutions que d’allonger la durée des cotisations, de repousser - d’une façon ou d’une autre - l’âge de départ, de faire jouer la solidarité nationale et surtout de ne pas « alourdir » les charges des entreprises. Ces conclusions relayées par la quasi-totalité des médias sans contradiction et sans débat, sont présentées comme des vérités absolues. Elles s'appuient sur la situation d'aujourd'hui, projetée sur les 40 ans à venir ! Est-ce crédible dans un contexte où même le gouvernement est incapable d’évaluer la situation économique à six mois ?
Ce n’est pas sérieux !
Comme pour l'ensemble de la protection sociale, les ressources financières des retraites sont créées par "le travail" des salariés, (cotisations sociales, salariés et employeurs). Aussi, le niveau des emplois et du chômage sont des éléments essentiels dans l’évolution positive ou négative de ces ressources.
Quelques chiffres pour rétablir la vérité :
• 30,7 milliards, c’est le montant record d’exonération de cotisations accordée en 2008 par l’état aux employeurs. • Plus de 2 milliards ne sont pas compensés par l’état au titre de ces cadeaux aux employeurs.• 25,6 milliards c’est le montant d’exonérations non compensées par l’état.• 10% c’est la baisse au cours des 10 dernières années du pouvoir d’achat des pensions. Elles n’ont donc pas aggravé le déficit !• Le Cor évalue à 1% en 2020 et 1,8% en 2040 la part du PIB nécessaire, soit 68,8 milliards, le besoin de financement. Il estime le gain de productivité à 1,8% alors que 0,3% sont nécessaire pour garantir le rapport entre le revenu moyen des retraités et celui des actifs.
La capitalisation, une solution ?
Créé en 1999 par Lionel Jospin, le Fonds de réserve pour les retraites a perdu 11% de sa valeur. Ce qui représente prés de 3,8 milliards au 1° janvier 2009.L’OCDE a calculé que la chute des cours en bourse a fait baisser les pensions de 23% dans les pays ou le système par capitalisation prédomine. Est-il possible de financer le régime vieillesse autrement que par l’allongement de la durée de cotisation ?Les revenus financiers des entreprises et des institutions financières s’élèvent en 2008, selon le rapport sur les comptes de la Nation à 260 milliards. Ils ne participent pas au financement de la protection sociale. Les taxer au taux de la cotisation patronale sur les salaires, soit 8% pour les retraites rapporterait prés de 22,2 milliards de ressources aux systèmes de retraites.Ce sont donc des milliards de recettes qui échappent à la protection sociale et sont offerts aux marchés financiers et aux profits !
Il faut des remèdes efficaces et durables
Pratiquer une politique volontariste d'emploi stable, sur la base d'un SMIC à 1600 euros,abolir les exonérations préjudiciables à la protection sociale et l'économie du pays,augmenter les salaires et le pouvoir d'achat.Toutes ces dispositions assureraient des milliards de ressources à notre protection sociale et assureraient un avenir pérenne à nos régimes de retraites avec un départ à 60 ans et à taux plein, un pouvoir d'achat des pensions préservé, des pensions de réversion à 75 % !
Salariés actifs, privés d'emploi, retraités de Bagnolet, nous avons notre avenir entre nos mains !
Pourquoi ce qui était possible il y a 65 ans dans un pays économiquement exsangue, ne le serait pas aujourd'hui, alors que les richesses créées par notre travail assurent une prospérité économique et une protection sociale (encore) exemplaire !Notre système de retraite est un choix de société pour nous et nos enfants. Ne le laissons pas entre les mains de ceux qui - gouvernement et patronat - sont responsables de la crise et nous la font payer très cher !
Alors quel que soit notre âge, résistons et agissons pour :
• Défendre le droit à une retraite à 60 ans à taux plein, • Revaloriser les pensions à hauteur minimum d'un SMIC à 1600€,• Porter à 75% le taux des pensions de réversion,• Abroger les exonérations de cotisations sociales.• Reconquérir une protection sociale solidaire (santé, emploi, retraite, familiale), • Augmenter les salaires et pensions, le SMIC à 1600€,• 100 000 emplois créés c’est 1,3 milliards de plus pour la Sécurité sociale.
Le saviez-vous ?
l’ARRCO (Association pour les Régimes de Retraites Complémentaires Ouvrières) possède plus de 58 Milliards de réserve ! Il y a vraiment de quoi crier à la faillite !La dette de l’Etat s’élève à 5,6 milliards auxquels il faut ajouter 32 milliards d’exonérations de cotisations non compensées !
Pour information le courrier que nous avons adressé aux organisations syndicales et partis politiques de gauche de Bagnolet
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Faire Front pour nos retraites
Bourse du travail
13, rue P et M CURIE
93170 BAGNOLET
Collectif de Bagnoletaises et de Bagnoletais, syndicalistes, militant-e-s associatifs, élu-es…Avec le soutien, du collectif des retraités CGT, du SNUIPP, du PCF, du NPA, du PG, d’Europe Écologie, des Verts.
Bourse du travail - 13, rue P et M CURIE - 93170 BAGNOLET
Courriel : front-retraites93170@ora…: HYPERLINK "http://front-retraites93…" http://front-retraites93…