Le collectif de soutien aux sans-papiers de Rennes avait fait le pari de rassembler plusieurs collectifs d’un peu partout en France pour manifester pour le droit d’asile, ainsi que de coordonner les pratiques militantes...
Le choix de Rennes a été motivé par l’utilisation par la préfecture de Rennes du fichier européen biométrique Visabio. Celui-ci permet d’expulser les demandeurs d’asile vers le pays européen pour lequel ils avaient obtenu un visa lorsqu’ils ont été obligés de fuir le pays où ils sont persécutés. Ce système créé des clandestins puisque les gens refusent l’expulsion vers un pays qu’ils n’ont pas choisi, restent en France... mais deviennent sans-papiers.
Actuellement, ce système est expérimenté à Rennes, mais a vocation à être généralisé au reste de la France. Suite à sa mise en place, la demande d’asile sera quasi impossible en France.
La tête et les jambes
Et ce fut un succès puisque ce samedi 30 avril, plus de 40 collectifs se sont rassemblés le matin pour échanger sur la situation générale, la mise en application de la nouvelle loi asile, les pratiques préfectorales en matière d’asile, les réponses à opposer... 120 personnes étaient présentes lors des ateliers.
Puis, sous le beau soleil breton, près de 1 500 personnes ont manifesté au rythme des batucadas, des percussionnistes du collectif lillois, mais surtout au son des slogans des manifestants. La régularisation de tous les sans-papiers et l’ouverture immédiate des frontières étaient bien entendu au centre des revendications.
Cette manifestation qui se déroulait en plein mouvement social et de la jeunesse était un bon exemple de convergence des luttes et de combat global contre ce système capitaliste destructeur.
Le NPA Rennes a pris toute sa part dans l’organisation de cette initiative et nos slogans internationalistes, antiracistes et anticapitalistes ont été bien repris.
Correspondant