Les militantEs du NPA de Poitiers se sont rendues à Épannes (Deux-Sèvres) à la manifestation contre les bassines. Sur place, outre les personnalités, dont notre camarade Philippe Poutou, des militantEs de EÉLV, de la FI, du PCF, de la Confédération paysanne, de Solidaires, de la CGT, de GénérationS, de groupes antifascistes, de la LPO, d’Attac (et bien d’autres) étaient présentEs. Et beaucoup des présentEs n’étaient membres d’aucune organisation, mais au rendez-vous de la lutte pour que l’eau reste un bien commun.
La manifestation était organisée à Épannes contre le projet d’implantation de 16 bassines dans le bassin de la Sèvre niortaise. Les bassines sont des retenues d’eau artificielles, d’une taille d’environ 10 hectares, avec des digues de 10 mètres de haut. Pour les remplir, il faut pomper les nappes phréatiques. L’objectif est qu’en été les agriculteurs puissent utiliser cette eau afin d’arroser des parcelles, principalement de maïs.
Une autre agriculture est possible
Ce procédé est typique de l’agriculture intensive. Ces bassines sont en effet faites pour les grandes exploitations qui détruisent les sols. Le collectif « Bassines, non merci » estime ainsi que les 16 bassines dont la construction est prévue dans les Deux-Sèvres bénéficieront à 5 % des agriculteurs (les plus gros exploitants).
Les bassines sont un désastre écologique. Lorsque l’eau des nappes est captée, cela a des incidences directes sur les espaces humides alentours (assèchement des mares par exemple). C’est par ailleurs un gaspillage d’eau : au moment de l’arrosage, mais aussi parce que l’eau s’évapore au soleil.
C’est pour toutes ces raisons, et parce qu’en plus tout cela se fait grâce à de l’argent public (à hauteur de 70 %, pour le bénéfice d’entreprises agricoles privées), que le NPA s’oppose à la construction des bassines et s’est joint à la manifestation du 11 octobre à Épannes, appelée par le collectif « Bassines, non merci ! ».
Pour défendre l’eau et la terre, biens communs qui devraient être extraits de toute logique privée et marchande. Pour dire, au côté notamment des petitEs paysanEs, qu’une autre agriculture est possible, au service des humains, pas du profit, et respectueuse de l’environnement. Pour refuser, enfin, le scandale antidémocratique d’un énième grand projet inutile et nuisible à propos duquel les populations locales n’ont jamais leur mot à dire.