Depuis le lancement du tronçon LGV (Ligne à grande vitesse) entre Limoges et Poitiers, pour un raccordement sur la future ligne Sud-Est-Altlantique (SEA), le NPA et ses élu-e-s des villes de Limoges, Bellac, de Poitiers (Pour une Alternative à Gauche) et de la Creuse se sont prononcés contre ce projet et défendent la modernisation de la ligne historique POLT (Paris, Orléans, Limoges, Toulouse), véritable axe structurant. Ce n’est pas le combat de « nostalgiques de la machine à vapeur » ou de ceux qui ne voudraient pas de TGV dans leur jardin, mais de ceux qui refusent le racket des collectivités territoriales par l’État et RFF pour un projet financièrement ruineux, écologiquement catastrophique et socialement injuste. Le rôle des élu-e-s du NPA dans cette bataille est déterminant. Ils ont pu obtenir et diffuser des informations, sont devenus les porte-voix de cette contestation dans les institutions, dénoncent des choix antidémocratiques de la part des dirigeants socialistes qui, tous, ont trahi leur mandat. En effet, en 2004, ils se sont fait élire contre ce projet lancé par Bernadette Chirac, conseillère générale de Corrèze et Raffarin ! À Limoges, les élus NPA ont fait valoir leurs arguments auprès de la population, grâce notamment à leur tribune libre dans le journal municipal. Aujourd’hui, le mouvement a pris une ampleur considérable avec l’ensemble des maires de la Creuse qui s’est prononcé contre le projet. Plus de 40 associations, syndicats et partis agissent ensemble. Des conseils municipaux, malgré la pression considérable des barons socialistes locaux, s’opposent maintenant au projet. Tous se battent contre la LGV, et reprennent le combat historique de toute la gauche depuis plus de dix ans, en faveur de la rénovation de la ligne traditionnelle, à double voie et ouverte au fret dont le coût est quatre fois inférieur à celui de la ligne LGV. Dix-sept gares sont desservies entre Paris et Toulouse. Le coût réel est évalué à 2 milliards d’euros, dont plus de 25 % à la charge des collectivités. Les collectivités du Limousin ont voté un protocole de financement de 220 millions d’euros (la moitié du budget annuel de la région), et s’ajoutent 75 millions d’euros au titre de la participation à la ligne SEA pour la LGV SEA, 40 millions d’euros pour les collectivités de la Vienne en ce qui concerne la LGV SEA (+98 millions du conseil régional). Ces montants explosent avec le récent (et durable ?) retrait du conseil régional de Poitou-Charente et du conseil général de la Vienne, et le refus du conseil général de la Creuse. Sur la ligne SEA, la partie Tours-Bordeaux sera concédée (comme les autoroutes). C’est une première. La concession reviendra à Bouygues, Eiffage ou Vinci qui sont candidats. La multinationale choisie cofinancera à 50 % la construction, elle en sera le gestionnaire et empochera l’argent de l’utilisateur. Les actionnaires ont besoin de percevoir le maximum de profits. Il faut donc ramener sur la ligne SEA, le million annuel de voyageurs qui utilisent le Limoges-Paris par la ligne POLT. Ce projet menace directement des exploitations agricoles, dont une majorité d’éleveurs déjà bien à la peine, et des territoires qui ont fait l’objet de mesures de protection et de classements. Ce choix se fait aussi au détriment du développement du transport fret, qui est mis en « déficit » pour mieux le privatiser ! Voilà une partie du travail effectué par des élu-e-s indépendants, gardant toute liberté de vote, d’expression et d’information. Notre mot d’ordre, « le train pour tous, contre le train pour quelques uns .»Les élu-e-s NPA de Creuse, Haute-Vienne et Vienne