Le 12 mars 2019, l’annulation du plan local d’urbanisme (PLU) de Gonesse a marqué une étape importante dans la lutte pour sauver les 300 hectares de terres fertiles au nord de Paris menacées de destruction par EuropaCity (500 boutiques, une piste de ski artificielle, des hôtels de luxe) et une vaste zone de bureaux. Mais la lutte contre ces projets aberrants est loin d’être gagnée.
La menace plane toujours sur les terres agricoles depuis la délivrance d’un permis de construire pour la gare, promise par le gouvernement au groupe Auchan, à l’origine du projet. La construction de cette gare au beau milieu des champs, à 1,7 kilomètre des premières habitations, reste donc d’actualité avec pour objectif, n’en doutons pas, de desservir un jour le méga-complexe d’initiative privée cher au gouvernement et au maires PS de Gonesse. Coût estimé de la gare : 300 millions d’euros, pour un démarrage de chantier annoncé dès le mois de novembre 2019.
Projet alternatif
Il était donc urgent de se mobiliser contre EuropaCity et sa gare. C’est ce que nous avons fait en répondant à l’appel du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) à participer à la 3e fête des Terres de Gonesse, au cours du week-end des 18 et 19 mai. Nous étions plusieurs centaines, sur les terres à protéger, pour exiger l’abandon du projet et défendre à sa place le projet alternatif CARMA (Coopération pour une ambition agricole, rurale et métropolitaine d’avenir), ambitieux programme de transition écologique. Le dimanche après-midi une trentaine de personnalités ont exprimé les raisons de leur rejet du projet, parmi lesquelles des représentantEs d’autres collectifs en lutte, des éluEs, des membres d’associations et des représentantEs de partis (Yannick Jadot pour EÉLV, Benoit Hamon pour Génération-s, Ian Brossat pour le PCF, Clémentine Autain pour la FI, Delphine Batho pour Génération écologie) et Christine Poupin pour le NPA. Notre camarade a réussi l’exploit d’éviter les gouttes du terrible orage qui a suivi son intervention et à exposer en deux minutes la nécessité de combattre tous les projets inutiles et destructeurs, de développer les liens entre les combats écologiques et les combats sociaux, tels que les portent les Gilets jaunes et de s’appuyer sur l’espoir que font naître les mobilisations en cours pour la préservation du climat (notamment celles de la jeunesse), contre le système capitaliste et contre les capitalistes qui feront toujours passer leurs profits avant nos vies. Un beau week-end de lutte qui redonne confiance et nous encourage à poursuivre le combat !
Correspondants à Garges-lès-Gonesse