Trois militantEs poursuiviEs après une manifestation contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse) ont été relaxés le 5 juin par la cour d’appel de Nancy après 8 ans de procédure.
Des années que les militantEs antinucléaires de Bure clament qu’il n’y a rien dans ce dossier : rien que de la répression politique bornée, de la surveillance acharnée. Eh bien ! ça y est, nous y voilà : zéro charge retenue, zéro coupable, relaxe générale pour les trois dernierEs prévenuEs de cette « lamentable épopée judiciaire », comme le dit un avocat à l’issue de leur second passage devant la cour d’appel de Nancy.
Rappelons-nous : il y a huit ans, les terribles moyens policiers et de surveillance déployés à l’encontre des opposantEs et de leurs proches — moyens que la Cour des comptes vient d’évaluer à 10 millions d’euros. Enquêtes disproportionnées, intimidations, harcèlement, violences : tout cela a lourdement pesé sur la vie des militantEs, qui, comme tant d’écologistes et de syndicalistes, savent ce qu’il en coûte de s’opposer au système, au patronat, à l’État.
Cette relaxe, comme l’exprime le communiqué des « malfaiteurEs », est la défaite d’un système étatique qui instrumentalise la justice pour passer en force et frapper durement la contestation. Cette relaxe, c’est aussi — bien sûr — une victoire de la lutte collective, qui va continuer et s’amplifier contre le monstrueux projet d’enfouissement des déchets radioactifs, contre le nucléaire et son monde.
Rendez-vous est pris le 20 septembre pour réunir les luttes d’hier, d’aujourd’hui et de demain dans une large manifestation d’opposition au projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique).
Toutes les informations : https://manifbure.fr