L’incompétence de Blanquer pour gérer la crise sanitaire est aujourd’hui une évidence. Sa rigidité pour mener ses réformes à terme, sa haine des enseignantEs et des jeunes se dévoile un peu plus tous les jours, notamment avec les sanctions subies par les enseignantEs de Melle. Et cela continue avec trois profs à Bordeaux. Et il ne s’arrête pas là : aujourd’hui, Blanquer souhaite en finir avec l’éducation prioritaire.
Le manque de moyens dans l’éducation est criant. Dans les quartiers populaires, la crise sanitaire se complète avec une crise alimentaire, sans que que ministre lève le petit doigt. Blanquer devait être trop occupé à maquiller les comptes du syndicat lycéen qu’il a créé, Avenir lycéen.
Champagne pour les uns, famine pour les autres
Le #BlanquerGate révèle ce qu’il est vraiment : un tartuffe. Il est prêt à laisser dépenser illégalement l’argent public pour qu’une poignée de jeunes le soutienne et l’adule. Ce ministre est une honte.
La division entre pauvres et riches est entretenue dans l’ensemble des réformes de Blanquer. En lycée, Blanquer autorise les demi-groupes, mais tout en maintenant les épreuves du bac en mars prochain. Cela a pour conséquence de doubler le temps de travail des enseignantEs et des élèves, qui sont obligés de travailler deux fois plus par eux-même, chez eux. Cela est cohérent pour le ministre : l’ensemble des ses réformes vise à individualiser le rapport aux études et à rendre responsable chaque jeune de ses échecs scolaires. Le tout dans des conditions de travail largement dégradées (classes surchargées, destruction des collectifs de travail…).
Démantèlement des réformes Blanquer et embauches massives
Et pourtant, une autre politique est possible. Outre l’arrêt immédiat des réformes Blanquer-Vidal (lycée, lycée pro, LPR dans les universités…) et l’arrêt des sanctions, la clé du problème réside dans une embauche massive de personnels de l’éducation. L’objectif est de diviser par deux les effectifs de classe. C’est un impératif en période de pandémie, mais c’est aussi un impératif pour faire « mieux » l’école. Il faut, dans ce cadre, repenser les programmes pour les alléger et faire en sorte qu’ils se complètent au fur et à mesure des années. Cela suppose également de réquisitionner les locaux vides pour ouvrir de nouveaux établissements à taille humaine. Cette politique d’emplois publics devrait être une nécessité en période de crise économique. Mais cela suppose que le gouvernement arrête d’être au service des puissants.
À bas les directions ! Pour l’autogestion dans les écoles
La gestion calamiteuse de l’hommage à Samuel Paty et du protocole renforcé a eu le mérite de montrer une chose : dans la plupart des établissements scolaires, les chefs et les inspecteurs sont le doigt sur la couture pour mettre en place les ordres et contre-ordres du ministère. Par endroits, les grèves ont permis à des collègues de mettre en place leurs propres protocoles sanitaires, en discutant en assemblées générales de l’ensemble des problèmes et en trouvant des solutions par eux-mêmes. C’est exactement ce que le NPA défend au quotidien : c’est à celles et ceux qui travaillent de décider de leurs modalités de travail.
Nous œuvrerons dans les jours qui viennent à défendre une embauche massive dans l’éducation nationale pour diminuer les effectifs de classe, l’arrêt des réformes Blanquer et l’arrêt des sanctions disciplinaires. Le #BlanquerGate aura des rebonds, que nous saisirons, jusqu’à sa démission !