Pendant deux jours, des Etats généraux sur la sécurité à l'école se tiennent, les 7 et 8 avril, à la Sorbonne.Décidés par Luc Chatel, ministre de l'éducation, à la suite des événements violents qui ont touché plusieurs établissements scolaires, fin 2009, début 2010, de l'académie de Créteil, ces états généraux ont surtout pour but de rechercher des solutions qui excluent le recrutement de personnels supplémentaires, notamment des surveillants, pour faire face aux problèmes rencontrés.En février 2010, les personnels du lycée Chérioux, à Vitry, dans le Val de Marne, ont exercé pendant plusieurs jours leur droit de retrait, après qu'un élève ait été poignardé dans l'enceinte du lycée, pour revendiquer la nomination de 11 surveillants. Il est inquiétant de constater que, selon des propos rapportés par le Figaro, le président de l'Observatoire international de la violence scolaire, qui a préparé ces états généraux, se réfère à l'exemple britannique pour mettre en valeur l'installation de la police à l'intérieur des écoles et l'augmentation du temps de travail des enseignants.La suppression de plus de 40 000 postes dans l'éducation depuis 2007, couplée avec la mastérisation annoncée des futurs enseignants qui se va se traduire par la disparition de toute formation préalable au métier d'enseignant, ne peuvent avoir que des effets destructeurs sur le système éducatif et ses usagers, à savoir personnels et jeunes en formation. Ce n'est pas de moins de personnels dont a besoin l'école, comme le préconise Sarkozy depuis sa lettre aux éducateurs, mais de plus de personnels, aussi bien surveillants qu'enseignants, personnels de service, administratifs ou de santé et aussi ainsi qu'une formation préalable des futurs enseignants comme cela existait il y a quelques années.Le 7 avril 2010.