Une nouvelle rentrée arrive, la quatrième du sinistre Blanquer, mais rien ne semble l’arrêter pour autant.
Blanquer avait tout l’été pour mettre en place un plan de lutte contre la pandémie, en limitant le nombre d’élèves par classe (par une embauche massive de personnels) ; en fournissant dès le premier septembre des masques à tous les personnels et enfants, voire ne serait-ce qu’en mettant réellement en place les centres de vaccination devant les établissements scolaires que Blanquer a promis pendant l’été.
« Plein de professeurs contents » ?
Cet été, le ministre a réussi à rencontrer « plein de professeurs contents » (on se demande bien où ?). Mais aucun poste n’a été créé, contrairement à l’Italie ou à la région de Madrid dans l’État espagnol. Blanquer a reconduit le protocole sanitaire existant, en le déclinant en quatre niveaux, sans aucun indicateur objectif (incidence, nombre de cas positifs, etc.) pour passer d’un niveau à l’autre. Bref, le protocole est à son image : complètement arbitraire et extérieur à la réalité que nous vivons dans les écoles. Et si le pass sanitaire ne s’applique pas dans les écoles, celui-ci va fortement entraver nos possibilités de mouvement (pour les sorties scolaires, etc.).
La laïcité de Blanquer c’est le racisme
Faisant fi de nos problèmes réels, le ministre a lancé une campagne sur la laïcité, déclinée en huit affiches qui n’ont rien à voir avec la séparation des église et de l’État. Cette campagne a été dénoncée par la CGT éduc’action, SUD éduc et le SNES-FSU. Ces affiches assignent une représentation (fantasmée) des jeunes (leur religions, croyances, difficultés scolaires, etc.) en fonction de leur prénom, de leur couleur de peau ou de leur origine géographique. Voilà qui annonce une année sous le signe du racisme décomplexé. Et voilà la priorité de Blanquer aujourd’hui.
Construire une mobilisation touTEs ensemble
Les centrales syndicales de l’éducation CGT, FO, FSU et SUD annoncent dès maintenant une journée de grève le 23 septembre, pour revendiquer un « plan d’urgence », c’est-à-dire une augmentation des salaires et des postes pour les enseignantEs, AED, AESH, etc. Les confédérations syndicales annoncent une journée de grève le 5 octobre contre la réforme de l’assurance chômage. Le secteur de l’éducation devra répondre présent dans ces mobilisations pour en finir avec l’ère Blanquer. C’est le premier pas nécessaire à un mouvement d’ampleur, qui soit à même, non seulement de changer la donne en matière d’éducation, mais surtout d’en finir avec cette école de la reproduction sociale, pour une école de l’émancipation de toutes et tous. C’est aussi ce que nous voulons impulser dans la campagne Poutou.