Depuis le 25 janvier, les instituteurs Erwan Redon et Gilles Lehmann ont pu réintégrer leurs classes. Erwan Redon avait été sanctionné pour avoir exercé sa liberté pédagogique et proposé un projet de temps éducatif du midi à la place de l’aide personnalisée demandée. Le tribunal administratif de Marseille a jugé illégal son déplacement d’office, considérant que le conseil de discipline qui l’avait décidé était irrégulier. Gilles Lehmann avait été immédiatement relevé de sa classe, en Haute-Vienne, pour avoir déclaré à son inspecteur qu’il ne respecterait pas à la lettre le protocole d’évaluation nationale des CM2. L’inspection académiquede Limoges a fini par reculer. L’administration de l’Éducation nationale use de tous les moyens pour faire plier ceux qui contestent ses directives. Elle n’hésite pas à enfreindre la loi concernant les organismes paritaires. Cette année, 200 enseignants ont appelé au boycott de l’évaluation des élèves de CM2, dénonçant son caractère sommaire et le risque de concurrence entre établissements.