Un rassemblement a eu lieu le lundi 21 janvier devant les bureaux de Jean-François Balaudé, président de l’université de Nanterre, pour exiger qu’il cesse son acharnement contre les militantEs. UNEF, UEC, étudiantEs étrangerEs, enseignantEs membres du SNEsup, syndicalistes Sud, CGT ou FSU, Mickaël Wamen des ex-Goodyear… ils et elles étaient toutes et tous venus exprimer leur solidarité face à la répression.
Retour sur les faits : la présidence de la fac a décidé, pendant les dernières vacances, de prendre un « arrêté » officiel pour interdire à nos camarades Victor et Mickaël, militants du NPA et de l’UNEF, d’accéder au campus pendant un mois à la rentrée…
En cause ? Leur militantisme et leur engagement dans la grève étudiante en décembre contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiantEs étrangerEs, une grève qui avait voté le report des partiels de décembre lors d’une AG à plus de 2 000… Et comme bien d’autres militants du comité de mobilisation, Victor et Micka avaient appliqué cette décision d’AG.
Double peine pour Victor
Depuis la rentrée de janvier, des procédures disciplinaires sont venus s’ajouter à l’interdiction d’accès à la fac : Victor et Micka sont désormais convoqués devant la section disciplinaire…
La présidence s’était déjà illustrée pendant le mouvement contre ParcourSup en autorisant l’évacuation particulièrement violente, par les CRS, d’une AG étudiante. Bilan : gardes à vue, 3 militants poursuivis et 2 condamnés à des peines scandaleuses : 6 mois fermes pour Roga et 4 mois avec sursis pour… Victor ! Sous la pression du mouvement, Balaudé avait dû s’excuser. Et aujourd’hui, alors qu’il sait que Victor, comme Roga, se bat pour obtenir la relaxe en appel, il ajoute des poursuites disciplinaires aux procédures judiciaires.
J-F. Balaudé : des paroles et des actes
Cet acharnement prouve la haine tenace que voue le président au militantisme, et sa volonté d’en finir avec toute forme d’« agitation » sur la fac, 50 ans après mai 1968 qu’il a pourtant célébré l’an dernier. J-F. Balaudé avait promis d’aider Victor et Roga dans leurs procédures judiciaires, mais il enfonce aujourd’hui Victor avec ces nouvelles poursuites disciplinaires.
Il fait de la com’ en disant être opposé à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiantEs étrangers mais, dans les faits, il combat pied à pied le mouvement étudiant qui réclame le retrait de cette mesure par le gouvernement ! Comme si Blanquer et Macron étaient du genre à reculer face à des motions votés en CA. L’hypocrisie de la présidence est décidément sans limites...
Nous continuons le combat pour l’abandon de toute poursuite disciplinaire contre Micka et Victor et pour la relaxe en appel de Roga et Victor. Il faut populariser largement cette campagne de solidarité contre la répression. On lâche rien !
Correspondant