Les enseignantEs vacataires de Lyon 2 sont en grève depuis lundi 26 janvier à l’appel du collectif des précaires. Ils exigent un contrat de travail... et la paie qui va avec !
Bien qu’assurant des cours depuis septembre, une très grande partie n’a toujours pas signé de contrat et ne perçoit donc aucun salaire. À plusieurs reprises, des rassemblements ont eu lieu devant la DRH qui a promis une première fois des contrats pour le 31 octobre, puis pour fin janvier, puis maintenant pour mi-février... Selon l’équipe présidentielle, il y aurait eu des problèmes de personnel au service des ressources humaines. Deux des trois personnes sont indisponibles pour maladie et grossesse. Pour faire des économies, Lyon 2 a préféré ne pas remplacer ces personnels et faire travailler des dizaines de vacataires sans contrat.
Les invisibles de l’universitéJeudi 29 janvier, 170 personnes se sont rassemblées devant le bâtiment de la DRH. Les enseignantEs vacataires, soutenus par quelques titulaires et surtout par une bonne centaine d’étudiantEs, ont remis un courrier à la DRH dans lequel ils et elles exigent, entre autres, la signature immédiate d’un contrat et des engagements pour que cela ne se reproduise pas à la rentrée prochaine.La présidence n’a visiblement que très peu de considération pour ces invisibles de l’université. Pourtant, sans ces enseignantEs-vacataires, ce serait pour certaines filières près de 70 % des cours qui ne pourraient être assurés. À cela s’ajoute des travaux dirigés en sureffectif, des annonces de fermeture de cours pour les prochains semestres, du matériel endommagé ou qui ne fonctionne pas…
La présidence impose l’austérité sur le dos des personnels et des étudiantEs. Pour les vacataires, le combat qu’ils mènent va bien au-delà : il est celui de la défense de l’enseignement supérieur et de la recherche et du droit à l’éducation.
Correspondant