Le vendredi 2 mai, les personnels du lycée polyvalent Eugénie-Cotton de Montreuil (93) étaient en grève contre le projet académique de « redéploiement » des infirmierEs scolaires. En défense du poste à temps plein de l’infirmière du lycée menacé dès la rentrée 2025, la mobilisation s’est aussi inscrite dans le refus plus large de la dégradation des conditions de travail (des effectifs par classe passant de 24 à 30 élèves).
Confronté à la difficulté de recruter des personnels infirmiers — 39 postes non-pourvus —, le rectorat opte pour la pire des décisions : après avoir déterminé un minimum de 1 500 élèves pour chaque personnel, il s’emploie à les redéployer sur plusieurs établissements. À Montreuil, cette décision divise le poste en deux : au lycée Cotton et dans un autre lycée pro.
Faisant fi de la dégradation des conditions de travail du personnel, de la perte d’accompagnement subie par les élèves, la solution n’a pour seul mérite que de convenir aux statistiques en gonflant le « stock » d’élèves pour chaque agent.
Les grévistes ont été présentEs sur un piquet de grève devant l’établissement afin de sensibiliser les élèves à la question. Ils exigent le maintien du poste-plein de l’infirmière et la mise en place d’une vraie campagne de recrutement et d’une revalorisation du métier des infirmierEs scolaires.
Ils ont été rejoints par des représentants de parents d’élèves ainsi que par le député de la circonscription Alexis Corbière.
En réponse, le rectorat recevra des enseignantEs en audience pour entendre leur revendication quant aux effectifs d’élèves. Silence donc toujours quant à l’avenir du poste d’infirmière.