Depuis plusieurs semaines maintenant, un collectif de précaires de l’enseignement supérieur s’est constitué à Rennes, réunissant une cinquantaine de doctorantEs, postdocs, Ater, ingénieurEs de recherches, Biatss des universités de Rennes 1, Rennes 2 Sciences Po Rennes. La LPPR prévoit en effet d’institutionnaliser la précarité des statuts, en mettant en place des « contrats uniques jeunes chercheurs », des CDI de missions et la promotion d’un système de financement par projet.
Avec la réforme de l’assurance chômage, la LPPR et bien évidemment celle des retraites, les plus précaires d’entre nous seront contraint de quitter l’ESR laissant une recherche scientifique et un enseignement supérieur aux mains des plus privilégiés et financé par de grandes entreprises avec à la clé un débat scientifique sclérosé et des champs de recherche « non rentables » abandonnés.
Alors que dans certaines filières la majorité des cours sont dispensés pas des vacataires ou encore qu’un tiers des BIATSS de l’université de Rennes 1 sont contractuels, notre visibilité et notre représentation institutionnelle est réduite voire inexistante. C’est pourquoi cette colère des jeunes précaires de l’ESR éclate aujourd’hui dans les universités : distribution de milliers de tracts lors des journées portes ouvertes, collages d’affiches dans les couloirs des campus et aussi notamment en manifestations où nous y animons des cortèges de plus en plus hauts en couleur !
Comme nous le chantons dans la rue : « dans les facs, dans les labos, aussi chauds, qu’les cheminots ».