Trois enseignants du lycée François Mauriac de Bordeaux, militants syndicalistes, sont menacés de sanction par la rectrice de l’Académie, pour avoir manifesté leur opposition à la réforme du bac de Blanquer et au passage des épreuves des E3C. Neuf mois après de premières menaces à l’encontre de 9 enseignants de Gironde, la rectrice s’exécute.
A ceux qui osent contester leurs réformes et leurs décisions, le ministère et les rectorats font tomber sanctions et mesures disciplinaires lourdes, comme pour les 4 de Melle sur lesquels la rectrice de l’académie de Poitiers s’est acharnée, leur infligeant des sanctions démesurées pour faits de grève contre les E3C, contre l’avis des conseils de discipline.
Dans l’éducation, comme à la Poste, à la SNCF, à l’inspection du travail… faire respecter ses droits de travailleurs, son droit de grève, son droit d’expression est inacceptable pour ce gouvernement au service des riches et des intérêts privés qui n’a comme réponse que la répression et une surenchère de lois sécuritaires et liberticides qui flattent les préjugés racistes les plus réactionnaires.
A Mauriac, c’est une répression brutale qui met de plus le lycée sous tutelle après avoir débarqué la direction (proviseur et adjoint) vendredi 20, remplacée dès le lundi 23, mettant toute la communauté éducative et les parents devant le fait accompli.
Nous assurons les enseignants de Mauriac de tout notre soutien et de notre solidarité avec toutes celles et ceux, enseignants, parents et élèves qui se mobilisent pour le retrait des sanctions.
Nous appelons à participer au rassemblement de soutien qui a lieu vendredi 27 à 9 h devant le rectorat de Bordeaux.