Ex-Alstom, ex-Areva, le site de Petit-Quevilly dans la banlieue rouennaise a connu 4 propriétaires en 8 ans, des promesses, des peurs... Et en 2012, lors du rachat par Schneider Electric, les craintes ont à juste titre redoublé.Ce groupe possède des usines autour de Metz, fabriquant les mêmes produits que l’usine normande. À elles deux, elles fournissent 80 % des transformateurs industriels en France. Des promesses de millions d’euros d’investissements faites, et des centaines de milliers d’euros d’études engagés sur des projets industriels abandonnés. Très vite, le but du rachat est apparu : privilégier la production et les commandes à Metz au détriment de Petit-Quevilly. Avec une telle politique, très rapidement le site a été déclaré « perdant de l’argent… De trop… Il fallait faire quelque chose… »
Un choc pour les employéEsJeudi 26 septembre, lors d’un comité d’entreprise, la direction a annoncé la suppression de 231 postes sur les 311 du site. Il ne devrait rester que 80 personnes dans un site construit pour en employer 450 à 600. Trois salariéEs sur quatre à la porte ! Spontanément la production a cessé. Accueilli par des mots doux dans les ateliers, le directeur a prudemment renvoyé les salariéEs chez eux. Pourtant silencieux lors des différentes ventes du site, le maire PS de la commune, président de la CREA, est venu soutenir les salariés lors d’une AG. Il a en vain tenté d’être reçu par la direction. Dans un tract, la CGT déclare « Assez de blabla… Place à la colère ! » Vendredi, l’ambiance était combative.S’appuyant sur les soutiens reçus, le début de semaine doit être propice à la construction d’une mobilisation d’ampleur contre ce projet. Après l’annonce de la fermeture de Petroplus, ce plan porte un nouveau coup à l’emploi industriel sur la Rive gauche de l’agglomération rouennaise.
Correspondant