Publié le Lundi 30 novembre 2015 à 10h38.

SNCF : Après les élections, préparer les mobilisations

Les élections professionnelles à la SNCF viennent de se dérouler le jeudi 19 novembre, soit quelques jours après les attentats de Paris.

La direction avait multiplié les manœuvres en faveur des syndicats UNSA et CFDT, syndicats signataires d’accords félons. Tentative d’imposer le vote électronique et regroupement de quatre votes (délégués du personnel, comité d’établissement, conseil d’administration et conseil de surveillance) visant à brouiller les enjeux n’ont pas suffi à bousculer la répartition des voix entre les syndicats de cheminotEs.

Du fait notamment d’une organisation calamiteuse, les 160 000 salariéEs du groupe ont un peu moins voté que lors du dernier scrutin de 2014 (68,65 contre 69,37 %). Si la CGT reste majoritaire, c’est avec la poursuite de son érosion électorale (34,33 % contre 35,7 % en 2014). Sud Rail reste quasi stable, à 16,3 %.

Défendre le service public et les conditions de travail

Réunis, ces deux syndicats conservent leur droit d’opposition, avec 51,1 % des voix. C’était le principal enjeu de ces élections, et donc un échec pour la direction, cela à quelques mois des négociations du nouveau cadre social prévues d’ici l’été 2016, et du nouvel accord de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC).

Le pôle « réformiste », UNSA (23,86 %) et CFDT (15,15 %), progresse légèrement, à 39,01 %, et ils peuvent donc à deux signer des accords... La liste FO-CFE-CGC et First, ne passe toujours pas la barre des 10 %, seuil au-delà duquel la liste est considérée comme représentative.

Cette stabilité électorale ne suffira pas à bloquer les projets gouvernementaux. La mobilisation des cheminotEs reste donc la seule garantie pour préserver en toute sécurité un service public répondant aux besoins et défendre les conditions de travail des salariéEs.

Robert Pelletier