Le Premier ministre français François Fillon était en visite les 23 et 24 avril derniers en Tunisie.
Accompagné de Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, des secrétaires d'Etat à l'industrie, aux transports et à la coopération, ainsi qu'une délégation pléthorique du MEDEF, cette visite a été l'occasion pour l'état français de réaffirmer sa place de première puissance impérialiste en Tunisie, par la signature de contrats pour les plus grands profits d'Alstom, d'une coopération universitaire destinée à renforcer la francophonie, et par un projet chiffré à l'individu près en termes d'immigration.
A l'approche de l'échéance électorale législative et présidentielle prochaine, les qualificatifs élogieux de Fillon sur la « démocratisation » en Tunisie, faisant écho à la déclaration de Sarkozy disant que « l'espace des libertés progresse », sont un blanc-seing accordé à la pérennisation de la dictature et à ses scores annoncés.
Le NPA dénonce cette politique de planification du pillage de la Tunisie, de soutien à la répression des populations du bassin minier en lutte depuis une année pour leur droit à l'emploi et à la dignité, répression qui frappe également une jeunesse baillonnée, les candidats à l'exil traqués en Méditerranée, les militants syndicaux, politiques, les défenseurs des droits de l'homme.
Le NPA continuera d'apporter à ces derniers sa solidarité internationaliste.
Le 27 avril 2009.