Dimanche 18 mai a lieu en Grèce le premier tour des élections municipales et régionales, le second tour coïncidant avec les élections européennes. Ce scrutin se déroule dans une ambiance relativement atone, une ambiance recherchée par le gouvernement.
Il faut dire que si les sondages mettent côte à côte Syriza et la droite, le Pasok, même enrobé dans une coalition bidon (Elia), s’effondre. Autant éviter les débats publics, surtout que les moindres parades d’officiels sont souvent saluées par des manifs, comme le week-end dernier contre le responsable de la fermeture de la radio-télé publique, attendu en Crète par les travailleurEs licenciés.
La grande bataille du Premier ministre Samaras, c’est de faire croire urbi et orbi que tout va bien mieux, quitte à changer la traduction du terme employé par Merkel pour la Grèce : mesures « d’austérité » est devenu « d’assainissement », ce qui a provoqué une large indignation. Cette entreprise idéologique s’inscrit dans un inquiétant climat de répression : des manifs interdites, des proches du Premier ministre au langage anticommuniste des années 50...
La réalité sociale ? De 2008 à 2013, 1 million de licenciements (3 800 par semaine) pour 11 millions d’habitantEs, aujourd’hui 20 % d’enfants non vaccinés... Et chaque jour, de nouvelles mesures de misère. Si les résistances continuent à être fortes (belles manifs du 1er Mai), les réponses politiques à gauche seront bien sûr décisives. À suivre.
D’Athènes, A. Sartzekis