Mahamadi Sissoko est décédé le mardi 5 février. Il est le septième membre du syndicat des cheminotEs maliens (SYLTRAIL) à mourir en raison de la grève de la faim, toujours en cours, entamée le 18 décembre par environ 500 travailleurEs du rail de la ligne Bamako-Dakar. Leur revendication est simple : le paiement des 11 mois de salaire que leur doit l’État ! Les autorités maliennes portent la responsabilité de ces décès, elles qui ont dans un premier temps fait la sourde oreille avant de payer seulement trois mois de salaire, soit beaucoup moins que ce que les cheminotEs revendiquent pour eux et leurs familles. Cité par le site bamada.net1, le secrétaire général du syndicat, Mahaman Tienta, dénonce l’État malien : « C’est difficile pour nous de parler aujourd’hui. On manque de soins, et la faute revient à l’État malien. Personne ne parle, c’est comme si ce sont des chiens qui meurent. » Malgré les décès de leurs camarades, les grévistes de la faim continuent d’affirmer leur détermination, autour du mot d’ordre : « Le paiement des arriérés de salaire ou la mort ». Dernière manœuvre en date, le 18 février, les autorités annonçaient la fin de la grève de la faim et la conclusion d’un accord avec les cheminotEs. Annonce aussitôt démentie par les syndicalistes : « Aucun accord n’est présentement conclu entre les deux parties. Il n’y a eu aucun processus engagé qui a abouti à cela. Nous sommes là en grève jusqu’au paiement intégral de nos arriérés. »