Vendredi 2 février, ce sont au moins 90 personnes, en majorité pakistanaises, qui sont mortes lors du chavirage du bateau qui les transportait depuis les côtes libyennes vers l’Italie. Le 9 janvier, c’était plus d’une centaine de personnes qui étaient portées disparues après le naufrage de leur embarcation de fortune, toujours au large des côtes libyennes. Depuis le début de l’année 2018, ce sont ainsi près de 350 personnes, selon les données collectées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui sont mortes en Méditerranée en essayant de rejoindre l’Europe. Toujours selon l’OIM, 16 000 personnes auraient péri de la même façon depuis 2013, soit quasiment 10 par jour en moyenne. Le taux de mortalité chez celles et ceux qui tentent la traversée serait de 1 sur 40, un chiffre en augmentation tant les conditions de transport sont de plus en plus précaires et les passeurs de plus en plus avides. Et pendant ce temps-là, l’Europe érige des murs, installe des barbelés et passe des accords avec des milices libyennes qui retiennent les migrantEs fuyant la guerre et la misère, les violentent, les exploitent et les vendent comme esclaves. La honte.
JS