Publié le Jeudi 2 juillet 2015 à 08h39.

Non jeuneurs en Algérie : descente policière par effraction dans un lieu privé et fermé ou inquisition de l'Etat ?

On pensait  que la chasse aux non jeuneurs ne récidivera pas en ce mois de ramadhan de l’année 2015. Tel n’est pas le cas malheureusement à Akbou , wilaya (département) de Bejaïa, où il y eut récidive apparentée à de l’inquisition. En effet, selon le oui dire et certains journaux de la presse nationale, au cours de la journée du 23 la police a fait irruption en fracassant la porte d’un local où étaient enfermées des personnes qui  ne faisaient pas le jeune. Une fois à l’intérieur, ces policiers ont demandé aux non jeuneurs  leurs cartes d’identité que ces derniers ont refusé de remettre, arguant que rien ne justifie cette injonction, car ils sont dans un lieu privé et fermé. Cela a faillit dégénérer  et les policiers inquisiteurs ou les zélés n’avaient d’autre choix que de partir sans aller plus loin dans leurs intervention qu’on peut taxer d’ouverture aux milices informelles  versions iranienne ou afghane et pourquoi pas Daech . Ayant apprit cette descente hors la loi de la police, des citoyens se sont rendus, en nombre,  au commissariat de police de cette ville pour demander  des explications sur ce comportement inqualifiable et susceptible, en cette période, d’alimenter l’imprévu très perceptible.

 A partir du moment qu’il n’y a aucune loi, pas même l’article 144 bis 2 du code pénal qu’il faudrait amender du fait de la confusion qu’il renferme dans son interprétation qui ouvre la voie à tout les abus, c’est à se demander  si ce n’est pas de l’intimidation et/ou de la provocation qu’un officier de police se serait autorisé par abus de pouvoir; auquel cas il faudrait prendre des mesures par la hiérarchie et faire application de l’article 22 de la constitution ou dire clairement que les pouvoirs publics s’immiscent dans la vie privé des gens , ce qui relève d’atteinte à la liberté privée, de culte (l’une et l’autre consacrées dans la constitution algérienne), individuelle et au viol du droit national, de la charte et des conventions africaines et internationales ainsi que de la déclaration universelle des droits humains. Mais qu’attendre, lorsqu’on déroule le  tapis rouge aux anciens terroristes qu’on taxe de personnalités nationales, qu’on ne réprimande pas les sorties sanguinaires de «Hammadaeche» et consort, lorsqu’on recule devant  l’islamisme criard prétendument modéré  et face à l’avancée du sdalafisme , lorsqu’on piétine les articles 32-34-35-36 de la constitution et es articles 02 - 18 et 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme, lorsqu’on laisse 55 ( ?) mosquées, rien qu’à Alger, entre les mains des salafistes (chiffre communiqué par la presse) ?

Toutefois, après médiatisation de cette information, la DCSN a fait un démenti tout en avançant d’autres raisons

pour justifier l’intrusion musclée de la police en ce lieu (?) Si tel est le cas, comment expliquer l’attitude des citoyens qui se sont rendus au commissariat pour dénoncer ces agissements ?

Madjid Ait Mohamed

PS : Selon le journal électronique ‘’ Focus Algérie’’, des cas similaires se sont produits à Oran