Publié le Jeudi 26 juin 2014 à 08h00.

Tunisie : grève de la faim de salariées licenciées

Dans la banlieue de Tunis, un conflit social a lieu depuis plus d’un an et demi à Latelec-Fouchana, entreprise dont 80 % des salariéEs sont des femmes. Suite à cela, la direction a décidé de détruire le syndicat UGTT constitué dans l’usine depuis 2010.

Pour y parvenir, elle a notamment fait un chantage à la fermeture de l’usine, en relocalisant temporairement en France une partie des activités. Latelec est en effet la filiale de la multinationale française Latécoère qui fournit des équipements aux plus grandes compagnies de l’aéronautique comme Airbus et Dassault. Simultanément, la direction a engagé dix procédures de licenciement contre des ouvrières en lutte, dont les deux principales déléguées UGTT.

Grâce à la mobilisation, les salariées de Latelec-Fouchana ont obtenu en mars 2014 des premières avancées. Mais la direction a maintenu le licenciement de quatre ouvrières. Face à cela, deux d’entre elles se sont mises en grève de la faim. Elles ont été rejointes par un salarié licencié dans une entreprise voisine, Leman industrie.

Les grévistes de la faim ont reçu régulièrement la visite de militantEs associatifs, syndicalistes et politiques dont certains se mettent en grève de la faim pour 24 heures.

Lundi 23 juin, les grévistes de la faim ont été évacuées et emmenées à l'hôpital. Elles en sont sorties et la mobilisation continue. Pour se tenir au courant et signer des pétitions de soutien en ligne :https://www.facebook.com/ComiteSoutienSyndicalistesLatelecFouchana ?ref=hl https://www.facebook.com/CSLPT