Rentrée 2024 ! Trouver un logement devient un cauchemar sans issue pour les jeunes et les étudiantEs… encore une fois !
En septembre 2023, la Fondation (ex) Abbé-Pierre rappelait que seuls « 25 % des 712 000 boursierEs de l’État et 6 % de l’ensemble des 2,7 millions d’étudiantEs » peuvent être logéEs dans les résidences du Crous. Une pénurie vieille de plusieurs décennies, organisée au profit des résidences privées.
Pour celles et ceux qui sont logés par le Crous, des expulsions avec des préavis très courts sans prise en compte de la trêve hivernale peuvent être appliquées. Les étudiantEs étrangerEs en sont particulièrement victimes.
Parfois en colocation avec des punaises de lit ou des cafards, les jeunes n’ont pas la chance des policiers qui cet été ont été choqués par la vétusté des logements et ont été relogés. D’autant que les locataires du Crous ont vu leur loyer augmenter de 3,5 % cette année.
Pour les autres, Mediapart révèle ce mois de septembre qu’à Paris-Saclay — le fleuron de l’université française — le Crous renvoie les demandeurEs sans solution vers des plateformes privées (Airbnb, Roomlala, etc.), dont le coût s’avère évidemment exorbitant…, ou vers l’hébergement d’urgence des institutions catholiques.
CertainEs étudiantEs expliquent être logéEs en contrepartie de plusieurs heures de travail par semaine, en plus de leurs études ! Notamment en résidence seniors dont les logements sont vastes et sains. Et BFMTV de trouver là une solution pour ne pas payer de loyer !
D’autres sont victimes d’arnaques de propriétaires fictifs qui demandent le versement du premier mois de loyer...sans louer aucun logement.
Pour en finir avec la marchandisation du logement, nous revendiquons des mesures d’urgence : la production massive de logements à loyer modéré, en particulier du Crous ; la réquisition des logements vides ou vacants ; des mesures coercitives contre les propriétaires privés pour garantir l’encadrement des loyers et la qualité des logements !