Macron a beau essayer de trouver un second souffle en nommant Premier ministre Gabriel Attal, il ne nous fera pas oublier qu’il est incapable de faire autre chose que de nous faire payer les frais des crises économiques, écologiques et politiques d’un capitalisme en pleine faillite.
Le toilettage de son gouvernement ne peut faire office de rustine sur le pneu multicrevé des institutions de la 5e République. Avec la nomination d’Attal, qu’on a vu à l’œuvre au ministère de l’Éducation, il n’y a pas le moindre doute sur le fait que cette nouvelle chambre d’enregistrement et d’exécution de la volonté macroniste s’inscrit dans la continuité de l’entreprise de destruction de nos droits et conquis en tant que travailleurs et travailleuses, en tant que femmes ou LGBTI, en tant que personnes racisées, en tant que jeunes ou trop âgéEs pour être encore rentables….
Avec ce fidèle de Macron à Matignon, il n’y aura pas de délai de réflexion. Les militantEs du NPA seront parmi celles et ceux qui feront tout pour ne pas laisser à ce nouveau gouvernement le moindre temps pour déployer de nouvelles attaques. La seule question à discuter ce sont les cadres et les agendas de mobilisation à construire pour leur imposer notre revendication élémentaire : ce n’est pas aux travailleurEs de payer leurs crises !
Prix de l’énergie, inflation
Ainsi l’inflation des prix pèse de façon inégale sur celles et ceux dont le salaire ou le revenu disparaissent intégralement dans les dépenses du quotidien (logement, alimentation, énergie, transports) par rapport à celles et ceux qui consacrent une part importante de leurs revenus aux loisirs et peuvent faire fructifier leur « épargne ». Cette inflation, contrairement aux contes pour enfants de Macron et Le Maire, ne s’évapore pas ! Au mieux elle ralentit son rythme de croissance. Ainsi l’électricité qui prend une part grandissante dans la consommation énergétique va augmenter dès février pour le plus grand bonheur du marché (lire page 8) ! Comme le « bouclier tarifaire » va prendre fin, on ne sait pas quel va être le niveau de cette hausse. Surtout elle s’ajoute aux cumuls des années précédentes, pas du tout compensés par les augmentations de salaire.
Ce ne sont pas les « chèques » ponctuels improvisés par le gouvernement qui en fait la charité à une partie de la population, qui protègent de la pauvreté, de la perte d’un logement dont le loyer est devenu inabordable ou de l’impossibilité de se déplacer parce que les transports deviennent de plus en plus coûteux et impraticables, toujours pour répondre au… marché.
La société du spectacle… olympique
Ces réalités deviennent d’autant plus insupportables que les profits des plus riches augmentent et s’affichent sans retenue. En 2023, les entreprises du CAC40 ont explosé le record de 2022 (qui était lui-même un record) de profits. Elles ont ainsi versé à leurs actionnaires 97,1 milliards d’euros (contre un peu plus de 80 milliards, l’an passé).
Cerise sur le gâteau, les jeux Olympiques, que Macron voudraient nous « vendre » en nous incitant à faire du sport, apparaissent de plus en plus pour ce qu’ils sont : la compétition des investissements, de l’exploitation du travail et du mépris ! Pour les populations des territoires où le spectacle du sport « machine à cash » se déroulera, les jeux Olympiques sont un monde parallèle dont ils sont exclus ! En raison du prix des billets, parce que des quartiers entiers sont mis à la disposition des spectateurs… et des sportifs chargés de les divertir.
Imposer un « bouclier social »
Il est urgent de ne plus attendre pour s’organiser et penser un « bouclier social » : rattrapage de l’inflation et augmentation des salaires, réquisition des logements vides et construction de logement social. Il est aussi indispensable d’instaurer la gratuité des transports et de l’énergie essentielle, d’embaucher dans les services publics de santé, d’éducation, de la petite enfance et du grand âge, de développer la diversité des cultures et l’agriculture paysanne pour préserver les ressources et donner accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous.