La réforme des retraites prévue par Macron et Borne sera désastreuse pour le monde du travail. La logique est toujours la même : nous tuer au travail (l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans en France...) et baisser le montant des pensions. Ça suffit ! Depuis des années, leurs réformes des retraites sont injustes. Il faut stopper cette nouvelle attaque, et revenir à la retraite à 60 ans à taux plein, après 37,5 annuités de cotisation.
La réforme des retraites est une façon de diminuer les richesses qui reviennent aux salariéEs pour les transférer au grand patronat : le gouvernement l’a avoué, il veut s’en servir pour réduire drastiquement l’impôt sur les sociétés. Bruno Le Maire l’avait d’ailleurs annoncé dès le mois de juin lors d’une interview sur France Inter : « Nous voulons poursuivre la baisse des impôts et des taxes, pour cela il faut que collectivement nous travaillions davantage, c’est l’objectif de la réforme des retraites, c’était l’objectif de l’assurance chômage, et tout cela va nous permettre de rétablir les finances publiques, baisser la dette, baisser les déficits public. »
Nous refusons que l’argent des cotisations retraites soit transféré aux entreprises. Les entreprises du CAC40 ont justement donné à leurs actionnaires 80,1 milliards d’euros en 2022 ! Elles n’ont pas besoin de notre argent, et les exonérations de cotisations octroyées au patronat (64 milliards selon une récente étude de chercheurEs de Lille) doivent être arrêtées, afin de renflouer les caisses de la Sécu.
Pour l’augmentation de tous les revenus !
Manifestement, Macron veut à tout prix nous faire payer la crise économique, en faisant baisser nos revenus. Avec une inflation de + 14,6 % sur les produits du quotidien (allant jusqu’à 25 voire 33 % sur certains produits), sans compter l’énergie, nous sommes des millions à être prisEs à la gorge. Pendant ce temps-là, les riches se portent bien et sont de plus en plus riches, avec des fortunes indécentes accumulées au cours des dernières années, y compris au plus fort de la crise sanitaire.
Les richesses sont bien là, et il nous faut les reprendre ! Cela passe par une augmentation de tous les revenus (que ce soient les salaires, les retraites, les indemnités chômage et autres allocations) de 400 euros, pour pouvoir faire face notamment à l’augmentation des prix. Ces revenus doivent aussi être indexés sur les prix des produits de première nécessité, car quand les prix augmentent, l’ensemble de nos revenus doit suivre. Enfin, le revenu minimum doit être élevé à au moins 1 800 euros net.
Faisons face à Macron et son monde
En nous attaquant, le gouvernement et le patronat veulent vider nos poches, et espèrent nous mettre la tête sous l’eau. Ils font le pari que les réactions, en particulier syndicales, seront faibles, pour pouvoir passer en vitesse au vote à l’Assemblée nationale en s’appuyant sur l’ensemble de la droite.
De notre côté, nous souhaitons que cette attaque serve de déclencheur pour porter l’ensemble de nos colères : les salaires et tous les revenus trop bas, les conditions de travail qui se dégradent, les services publics qui se décomposent, à commencer par celui de la santé, les prix qui augmentent dans les transports publics. À l’occasion de cette bataille des retraites, nous avons la possibilité d’exprimer notre rejet de Macron et de ce gouvernement illégitime, pour que les exploitéEs et les oppriméEs prennent leur affaires en main, pour se débarrasser de cette société de crises.
Mobilisation générale !
Le mardi 17 janvier, les personnels de l’éducation seront en grève pour des embauches et pour défendre les retraites. Le jeudi 19 janvier, une première journée de grève interprofessionnelle aura lieu, à l’appel de l’intersyndicale. Le samedi 21 janvier, une manifestation nationale aura lieu, en particulier à l’appel de plusieurs organisations de jeunesse.
Ces premières dates sont importantes et nous devons dès à présent les préparer. Et pour gagner, il va falloir construire un mouvement d’ensemble : nous mobiliser sur nos lieux de travail et d’études, dans nos quartiers, dans la jeunesse, pour manifester, nous organiser en assemblées générales et en coordinations interprofessionnelles, pour construire une grève dans la durée et des manifestations de masse afin de faire reculer le pouvoir.