Publié le Mercredi 14 mai 2025 à 14h39.

Nulle part ne laissons parader l’extrême droite

Drapeaux noirs à croix celtiques claquant au vent, un millier de fascistes et autres néonazis scandant « Europe, jeunesse, révolution » ont défilé samedi dernier dans Paris.

La manifestation en hommage à Sébastien Deyzieu, militant pétainiste et antisémite tombé malencontreusement d’un toit en fuyant la police en 1994, a rassemblé toutes les familles ou presque de l’extrême droite la plus radicale. Suprémacistes blancs, néonazis, fascistes et antisémites de tous acabits s’étaient donné rendez-vous pour cette démonstration de force annuelle que la préfecture de police a essayé d’interdire, en vain, comme pour l’édition 2024.

Pour faire bonne mesure la préfecture avait également émis un arrêté d’interdiction pour le village antifasciste organisé place du Panthéon et la contre-manifestation appelée par des groupes antifa.

Alors que les nazis défilent tranquillement, protégés par des cordons de flics, Retailleau s’agite pour réprimer la solidarité avec la Palestine et celles et ceux qui s’opposent, y compris physiquement, aux prétentions des nazillons à s’approprier l’espace public. Urgence Palestine et la Jeune Garde sont dans le viseur du pouvoir macroniste. 

Ces deux tentatives de dissolution marquent le franchissement d’un palier supplémentaire dans la dérive autoritaire du pouvoir et la répression de la gauche sociale et politique. 

Alors que climat politique est de plus en plus nauséabond, avec un racisme en continu sur les chaines d’info et dans la bouche des politiciens, une islamophobie qui mène à des drames comme l’assassinat d’Aboubakar Cissé, il faut serrer les rangs et passer à la contre-offensive.

De ce point de vue le village du Panthéon a été un succès populaire et unitaire. Fruit d’un long travail au sein du cadre unitaire antifasciste parisien, qui regroupe des syndicats, partis, associations et jusqu’à des groupes autonomes, le village devient un rendez-vous annuel. Il se réapproprie la date et l’espace de la manifestation des nazis du C9M.

C’est bien dans l’unité, dans la rue, mais aussi dans nos facs, nos lieux de travail, dans la lutte, les débats que nous construirons une alternative à cette marche à la barbarie que produit la société capitaliste, sa course aux profits, à la guerre, au désespoir et au fascisme !