Le Parti socialiste a décidé de concurrencer Sarkozy sur son thème de prédilection, la sécurité, et a dévoilé son Pacte national de protection et de sécurité publique. Il y insiste sur la nécessité d’accroître la présence quotidienne des gendarmes et des policiers, de déployer une police des quartiers et de créer des centres de placement immédiat pour les mineurs délinquants. Sur le fond, le PS cherche avant tout à montrer qu’il ne sera pas laxiste et que l’amélioration de la sécurité passe par l’augmentation de la répression. Une des mesures prônées est « Se donner les moyens de répondre à toutes les infractions ». Le PS déplore, en effet, que 50 % des peines de moins d’un an de prison ne soient pas appliquées, mais ne dit pas un mot sur tous les condamnés qui ne devraient pas l’être à l’image des militantEs du mouvement social, des personnes solidaires des sans-papiers, sans compter tous ceux qui ont recours au vol pour se nourrir, au squat pour se loger, etc. Pas un mot non plus, dans le chapitre consacré aux mineurs délinquants, sur les suppressions de postes dans l’éducation. Ces propositions ont un fort relent de la campagne Royal en 2007 qui promettait l’encadrement militaire des jeunes. Aujourd’hui, l’ensemble du parti soutient ces propositions.