Publié le Vendredi 3 mai 2019 à 11h05.

Rennes : une victoire pour les migrantEs de l’immeuble Estrémadure

Victoire d’étape, victoire partielle, mais victoire tout de même…

Après six mois d’occupation, par une centaine de migrantEs, d’un immeuble appartenant à Archipel habitat (AH), l’expulsion a été demandée par ce bailleur social de la ville de Rennes.

Six mois qui avaient donné un moment de répit, un moment où ils et elles ont pu s’installer vraiment, sans être dupes du fait que cette situation était provisoire, sans être dupes du fait que la préfecture restait muette, ne remplissait pas ses obligations légales, et sans être dupes de l’hypocrisie de la ville de Rennes (la maire de Rennes est présidente d’AH !).

Joie des occupantEs

C’est donc avec une angoisse énorme que de nombreux habitantEs se sont rendus au tribunal d’instance le 12 avril 2019. Et le vendredi 26, ce n’est pas sans inquiétude non plus que nous (habitantEs et soutiens) attendions le délibéré. Ce dernier a fini par tomber… à la grande joie des occupantEs ! La requête d’AH a été jugée irrecevable pour la simple raison qu’ils n’avaient pas pu fournir le titre de propriété ! 

Bien sûr, et comme ils l’ont expliqué dans un communiqué, ils vont revenir à l’attaque. Pour l’instant, la préfecture est toujours aussi muette, remplissant son rôle de chaînon de l’État qui mène une politique criminelle à l’égard des migrantEs.

La mairie prétend avoir rempli son rôle et sa promesse « Pas d’enfants à la rue » en affirmant que les familles avec enfants ont été relogées. Mais elle ne semble pas au courant de la situation sur le terrain. Chaque semaine des familles, des hommes, des femmes, se retrouvent sans solution d’hébergement. Alors que la ville pourrait activer son droit de réquisition, comme l’ont fait certains maires.

Plus que jamais mobiliséEs pour la liberté de circulation et d’installation, pour l’ouverture des frontières, pour l’égalité des droits !

Correspondant